Il y a de ces entreprises qui marquent par leur vision unique et leur engagement envers une mission noble. C’est le cas d’ilot — oui, oui, comme cet indispensable de cuisine si cher aux Québécois·es — qui vient de passer le cap de ses 5 printemps.
Élever les marques
À l’origine d’ilot se trouvent Amélie Leclerc et Guillaume Mathieu, deux professionnel·les issu·es du monde des agences qui ont acquis une expérience de taille — notamment chez TAXI, Sid Lee, Cossette et K72. Partageant un amour sincère pour l’industrie agroalimentaire et ayant une volonté inébranlable de soutenir l’achat local, qui résonne avec leurs valeurs profondes, il·elles fondent ilot pour offrir des services de stratégies et de gestion de marque. Ce qui différencie ilot de la foule, c’est sa conception de la marque. «On veut aider les entreprises agroalimentaires d’ici à être plus futées, plus performantes et attrayantes. Et on le fait en ayant des lunettes de marques, car c’est notre expertise. Pour nous, une marque c’est ce qui guide la vision d’affaires des organisations», souligne Amélie. En somme, c’est une force qui imprègne l’ensemble d’une entreprise, de la chaîne d’approvisionnement aux ressources humaines, en passant par l’innovation, les ventes et même les finances. Chaque projet que la firme entreprend est une occasion de rassembler les compétences et les expertises nécessaires — agences, studios, pigistes, expert·es en e-comm tout comme les consultant·es en R&D et en optimisation de processus — pour atteindre d’ambitieux objectifs.
Pour le duo et son équipe, aller rejoindre tous les piliers et les verticales de l’industrie était d’une importance primordiale. «On rejoint autant les transformateurs, les producteurs, les distributeurs, les détaillants, les restaurateurs et même les entreprises de service. On aide les agences qui ont des comptes alimentaires à être plus futées en agroalimentaire en leur donnant des formations ou des conseils pour mieux connaître l’industrie et adapter le produit créatif, par exemple», partage Guillaume. Un de ses principaux moteurs de motivation ? « C’est parce qu’on est un peu tanné·es du terme “encourager local”. Bâtissons des marques qui sont fortes, qui sont attrayantes, et l’achat local va devenir une norme», soutient-il. «C’est aussi une volonté d’insuffler une fierté dans cette industrie-là», ajoute Amélie.
Amélie Leclerc et Guillaume Mathieu
Soif d’aider plus
La mission de l’organisation est claire : nourrir les marques agroalimentaires d’ici. À mesure que ceux·celles qui évoluent dans le secteur agroalimentaire acquerront une meilleure compréhension de cet univers, ilot contribuera à renforcer la position des marques agroalimentaires en les rendant plus solides. Son ambition est que ceux·celles qui œuvrent dans le domaine de l’alimentation ou au sein d’entreprises de services, comme des agences de communication marketing, développent une expertise accrue en matière de marques agroalimentaires. Elle va au-delà de la surface pour influencer la culture interne même des entreprises, créant ainsi une transformation réelle et durable. « On se voit vraiment comme des allié·es de tous·tes ces intervenant·es, précise la cofondatrice. Nos plus belles payes, c’est se faire dire qu’on a contribué à assurer la survie d’un producteur qu’on accompagne, ou lorsqu’on a réussi à faire tripler ses ventes. » Depuis 5 ans, la firme a accompagné plus d’une quarantaine de marques locales, les propulsant vers de nouveaux sommets. Des exemples de son savoir-faire ? Aujourd’hui, les ventes du Vignoble Les Bacchantes ont considérablement augmenté, alors qu’il avait initialement un surplus d’inventaire à écouler. La stratégie commerciale d’Edika a été repensée afin de positionner la marque en tant qu’expert du café au Québec, plutôt que de mettre en avant les marques qu’elle importait et distribuait, ce qui a entraîné un changement majeur dans sa réalité commerciale. Quant à Exceldor, ilot a pris en charge l’orientation stratégique en misant sur l’esprit de la coopérative et collabore avec LG2 pour la communication et le marketing, tandis que Les Charcuteries Gaspésien ont retrouvé leur rôle de leader dans diverses catégories spécifiques. «On s’engage à long terme avec nos clients-partenaires, révèle Amélie. Le volet coaching et accompagnement a un impact réel dans les organisations. Ça représente une valeur inestimable.» L’ambition de la firme est désormais d’accompagner des milliers d’acteurs de l’industrie. Pour ce faire, elle devait faire évoluer son modèle d’affaires pour accompagner davantage les entreprises à s’épanouir grâce à deux nouveaux piliers tout frais — la formation et l’inspiration.
On forme et on inspire
Le duo voit grand. En ce sens, plusieurs initiatives sont en cours afin de garantir un soutien plus étendu dans l’industrie agroalimentaire locale. Désireuse de repousser les limites de son offre, ilot propose maintenant des conférences sur mesure en entreprise. RICARDO Média et NielsenIQ ont eu un avant-goût, notamment avec une conférence portant sur l’intelligence artificielle à toutes les sauces. «En ce moment, on bâtit un cursus de cohortes de formation en collaboration avec divers partenaires de l’industrie agroalimentaire, qui sera proposé ultérieurement. Les types de formation vont de la stratégie de marque agroalimentaire, comprendre les acteurs de l’industrie, à de l’utilisation de la donnée dans la stratégie de mise en marché et plus encore dans une optique de vraiment venir former les acteurs qui gèrent les marques agroalimentaires», détaille Amélie. Le volet inspiration, lui, se transpose dans une ambiance accessible, rassembleuse et festive. «On veut faire rêver l’industrie agroalimentaire.» C’est ainsi qu’en février dernier, ilot a réalisé un projet pilote, un événement rassemblant différents acteurs de l’industrie autour de trois grandes crises: identitaire, économique et environnemental. Sur scène, différent·es expert·es dans leur domaine respectif sont venu·es expliquer l’impact de ces crises sur l’industrie. Fort de cette édition, ilot souhaite en faire un rendez-vous annuel: Potluck. Un festival pensé pour rassembler les professionnel·les de l’agroalimentaire de tous les horizons dans le but de susciter des réflexions et de générer des échanges dans un cadre décontracté. «La prochaine édition va avoir lieu à l’automne 2024 autour d’un thème inspirant. On se garde certaines surprises au courant de l’année ! (RIRES).» La cerise sur le sundae, et non le moindre, c’est Bouillon. Un «concentré d’intelligence d’affaires» pour quiconque qui gère une marque agroalimentaire. Tout juste lancé le 1er novembre, il s’agit d’un nouvel outil de référence pour l’industrie. Cette première publication annuelle à la mise en page attrayante et léchée donne l’eau à la bouche. On y retrouve, entre autres, une étude exclusive de Léger. «On a analysé les Québécois·es (pas dans leurs comportements à l’épicerie comme on le voit souvent), mais sur la relation qu’il·elles entretiennent avec la bouffe, ce qui nous donne 8 types de “mangeurs québécois”», évoque Guillaume. Du jamais vu ! Bouillon, c’est une plongée approfondie dans l’année 2023 à travers 10 dossiers commentés par 14 expert·es de l’industrie ; NielsenIQ, Cintech agroalimentaire et l’Université Laval, entre autres, partagent leurs perspectives sur les tendances à anticiper en 2024 ; des interviews avec des personnalités éminentes, telles qu’Isabelle Deschamps-Plante (RICARDO Média) sont à surveiller, et plus encore. Décidément, un ouvrage de référence à ne pas manquer.
La firme n’a pas la prétention de tout connaître — mais sa force (et sa spécialité) réside dans l’unification des acteurs du secteur dans le but commun de fortifier, rendre attrayantes et incontournables les marques québécoises. «Tout ceci est l’accomplissement d’un gros travail d’équipe et on est choyé·es d’être épaulé·es par une équipe aussi compétente et dévouée et un réseau de collaborateur·trices en or», résume fièrement le duo. Grâce à ilot, l’achat local ne sera plus une simple incitation, mais une évidence.
Envie d’être plus futé·e dans le secteur agroalimentaire ? Procurez-vous Bouillon par ici.