Amandine Gauthier, consultante, Et maintenant
- Quel conseil donnerais-tu à la relève ? Apprenez à écouter votre intuition, elle vous amènera à explorer de nouveaux chemins extraordinaires. Parfois chaotiques certes, mais extraordinaires.
- Quel est le plus grand risque que tu as pris ? Souvent je ne réalise pas que je prends un risque : je me jette dans le vide… et je me rends compte plus tard. Mais je dirais que quitter un emploi que j’adorais pour partir mon propre projet en est un beau!
- Qu’est-ce qui t’inspire? Les gens qui osent, qui pensent différemment, qui tracent la voie, qui changent le monde à leur façon, tout en n’oubliant jamais que la joie est un moteur inépuisable
- Quelle serait la trame sonore de ta vie ? It’s a good day (to fight the system) – Shungudzo
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Je suis arrivée au Québec en 2007 avec beaucoup de naïveté mais une certitude : j’avais besoin de sens. Pendant 15 ans, j’ai été gestionnaire culturelle (avec ce qui deviendrait contre mon gré une spécialisation en gestion de crise), accompagnant des artistes, des équipes, des projets qui bousculent, qui questionnent, qui créent du lien. Aujourd’hui encore, le fil rouge est le même : comment me mettre au service du bien commun ?
En 2020, j’ai pris la direction générale d’une compagnie de théâtre documentaire extraordinaire : Porte Parole. J’y ai appris que l’art peut être un véritable vecteur de changement, capable de créer des conversations, d’informer, de divertir, tout en même temps. J’y ai aussi appris que d’aborder publiquement des sujets complexes était aussi périlleux que nécessaire.
Passionnée d’humains, de beau, de récits vrais, je crois profondément en notre capacité d’émerveillement, d’éveiller les consciences et d’ouvrir des espaces de dialogue. Je crois aussi qu’aucun changement durable n’est possible sans une vraie justice sociale et environnementale.
C’est cette conviction qui m’a menée à créer Et maintenant en janvier 2025, un projet pour accompagner les organisations culturelles, environnementales et sociales dans leurs transformations. Parce que ce sont ces organisations à impact positif qui, chaque jour, construisent des ponts entre ce que nous sommes et ce que nous pourrions devenir.
Bref, je ne change pas le monde, mais j’essaye d’y contribuer.