Moment Factory est un studio de nouveaux médias et de divertissement qui brise le cadre de l’écran en créant des expériences qui se vivent collectivement. De soirées de VJing à la conception de spectacles à grand déploiement, et ce, à l’échelle internationale; voici l’histoire d’une entreprise remarquable au parcours fulgurant.
Une histoire de famille
L’histoire de Moment Factory débute avec la collaboration entre trois amis : Dominic Audet, Sakchin Bessette et Jason Rodi. Passionnés de visuels, ils commencent par être VJ pour plusieurs petits événements organisés par leurs amis DJ. Les projets s’accumulent rapidement, ce qui leur demande de faire appel à du renfort. Dès le départ, « ils ne sont pas positionnés comme boîte d’effets visuels ou de motion design, mais comme une boîte qui a envie d’avoir du plaisir et de repousser les limites de la création », précise Julie Armstrong-Boileau, responsable des communications.
En 2003, Moment Factory travaille pour la première fois avec le Cirque du Soleil. Le studio crée alors des environnements adaptés à chaque représentation et il aménage des espaces VIP, à l’occasion de spectacles itinérants. Ceci marque le début d’une longue collaboration qui ouvre la porte à de nombreux autres projets. En 2007, Jason Rodi quitte, alors qu’Éric Fournier se joint à l’entreprise en tant que partenaire. « Éric a été le déclencheur qui nous a poussés à penser à notre croissance et à la façon de s’organiser pour les années à venir », complète Julie.
Premier projet marquant
Moment Factory est l’expert des effets visuels et sait comment les intégrer à la musique. En 2008, le studio repousse ses limites en développant une scénographie interactive avec Nine Inch Nails. « Le groupe ne voulait pas se faire dicter sa mise en scène par des effets visuels », spécifie Julie. C’est pourquoi l’expérience créée leur permettait de les contrôler du début à la fin. Ce projet est l’un de nos projets forts. C’était notre première reconnaissance face à l’industrie. Par la suite, la prestation de Madonna, à la mi-temps du Super Bowl 2012, a propulsé notre nom à travers toute la planète! », précise Benoit Chagnon, directeur de l’équipe de contenu.
Leur signature
« Nous sommes dans le milieu depuis plusieurs années déjà et nous avons cumulé beaucoup d’expériences qui nous permettent d’amener le multimédia à un autre niveau. Nous voulons toujours ce qui est le plus impressionnant, voire le plus grandiose, et c’est ce qui attire les clients. Nous ne voulons pas un plan préfabriqué, car il est important de risquer dans ce milieu, pour arriver à repousser les limites! », explique Benoit.
En plus d’avoir beaucoup d’expérience, l’entreprise se démarque par l’intégration de ses projets directement sur les lieux. « Nos animateurs, réalisateurs, éclairagistes, arrivent sur place environ une semaine avant la première [d’un spectacle], pour valider le contenu des maquettes ou de l’environnement de test. C’est à ce moment que nous pouvons vraiment voir le résultat et s’ajuster directement sur place, si quelque chose ne fonctionne pas. Nous mettons beaucoup d’efforts pour bien adapter le visuel à l’environnement réel », précise Benoit. D’ailleurs, c’est ce qui fait la signature Moment Factory.
La surface de projection
Les arbres, l’eau, les bâtiments, les écrans, les structures : nombreuses sont les options pour la projection de contenus visuels. Pour cette raison, l’équipe doit pouvoir valider les visuels dès l’étape de la conception. « Nous aimons les maquettes à petite échelle pour tester le contenu. Nous commençons aussi à le faire de façon virtuelle, avec des lunettes Oculus Rift ou un fureteur, mais ça ne remplace pas la maquette graphique », souligne Benoit.
Une expérience réussie
Quand on demande aux gens chez Moment Factory de définir les facteurs de la réussite d’une expérience, ils nous répondent tout simplement : « La réaction du public. » Et, pour avoir cette réaction, il faut être en mesure de faire vivre une émotion. « Nous travaillons beaucoup avec la courbe d’émotion. Chaque morceau et chaque scène sont séparés, de façon à toujours avoir une courbe qui fait monter et descendre l’émotion, pour créer un peak et un feeling global qui permettent aux gens d’être complètement immergés. La clé est de jouer avec les émotions », nous raconte Aude Guivarc’h, lead motion designer, le sourire en coin.
Au cours des années, le studio créatif a développé son expérience en multimédia pour être en mesure de toujours surpasser les attentes. La demande continuant d’augmenter, ils sont à la recherche de nouveaux artistes pour se joindre à la famille. Comme le souligne Aude, « il faut être prêt à sortir de sa zone de confort, avoir une passion pour l’innovation, aimer l’intensité et se sentir impliqué dans quelque chose de plus grand que soi ». C’est ce qui permet de briser le cadre de l’écran!
Article paru dans le Grenier magazine du 7 novembre 2015. Pour vous abonner, cliquez ici.