Pour souligner l’événement, elle offre un cadeau au public : la toute première Semaine de la presse et des médias au Québec. Inspirée par nos cousins français chez qui la Semaine de la presse dans les écoles se déroule depuis trois décennies, cette initiative vise à mieux faire connaître le travail des journalistes. En pleins préparatifs des festivités avec son équipe, Catherine Lafrance, directrice générale de la FPJQ, s’est arrêtée pour nous jaser : parce qu’on doit toujours prendre le temps de se faire une tête.  

Catherine Lafrance
Catherine Lafrance, directrice grénérale, FPJQ

Que la fête commence !

C’est du 29 avril au 5 mai qu’une foule d’activités se tiendront partout dans la province : « Je crois qu’il était temps que tout le monde s’explique, lance d’entrée de jeu Madame Lafrance. À l’heure où la communication explose, les gens ne savent plus faire la différence entre une source crédible ou pas, les médias sociaux, les sites des grands médias, les articles, les chroniques, les éditoriaux ». La FPJQ est plus que jamais au cœur des enjeux journalistiques et représente la profession. Ce faisant, elle souhaite rétablir le lien de confiance entre les journalistes et les citoyens : « Les nombreux événements organisés pour la Semaine de la presse et des médias susciteront une prise de conscience devenue nécessaire de la part du public et des médias d’information, notamment à cause du phénomène des fake news et de la désinformation », ajoute celle qui a été journaliste pendant près de 20 ans à Radio-Canada. Cette impression que les gens font de moins en moins confiance aux journalistes et sont sceptiques face aux médias d’information vient d’une grande incompréhension. « Éduquer jeunes et moins jeunes sur les médias d’information, les aider à forger leur jugement critique et à développer leur goût pour l’actualité sont autant de raisons de créer des occasions de rencontres entre les citoyens et les journalistes. Les premiers sont conviés à venir voir les deuxièmes sur le terrain soit dans leur salle de rédaction, à l’occasion d’une conférence ou d’un atelier, d’une rencontre organisée, d’une exposition, bref il y en a pour tous les goûts », relate madame Lafrance.

30 secondes avant d’y croire

Créé il y deux ans, le programme 30 secondes avant d’y croire parrainé par la FPJQ a connu un succès immédiat. L’instigatrice de la formation, c’est Line Pagé : « En tant qu’ancienne journaliste à Radio-Canada, elle avait à coeur que des journalistes se rendent dans les écoles pour parler aux jeunes des médias et des réseaux sociaux afin de lutter contre la désinformation », explique Catherine Lafrance. Et le projet a fait boule de neige auprès des établissements d’enseignement qui s’inscrivent en grand nombre pour recevoir la formation et des journalistes qui en font autant pour la donner. La FPJQ existe pour donner des services à ses membres, de la même manière qu’elle s’est lancée pour mission d’aider les jeunes à décoder les « spams » des vraies nouvelles et à s’y retrouver dans toutes les sources d’information, notamment en les validant. Le programme est permanent, mais pendant la Semaine de la presse et des médias, les visites ont été orchestrées sous forme de blitz : « Des journalistes volants se promènent dans certaines régions comme la Gaspésie, où les écoles sont très éloignées les unes des autres, tandis que d’autres comme la Montérégie et les Cantons-de-l’Est ont été ciblées », précise madame Lafrance. Puis, avec son entente d’échange de matériel pédagogique et d’expertise avec le Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI) qui sera officiellement signée le 2 mai, la FPJQ peut compter sur la présence d’une délégation française à l’occasion de la Semaine de la presse et des médias.

Elle peut aussi compter sur un porte-parole hyper concerné en la personne de Philippe Fehium : « On le sait, présentement on est dans une période trouble, de fake news, de désinformation, il y a beaucoup trop d’écrans partout qui nous aveuglent tellement que c’est difficile de comprendre ce qu’on essaie de comprendre. Je dis, ensemble, on rebâtit la confiance », peut-on l’entendre raconter dans la vidéo de présentation de l’événement.

Faits saillants de la programmation   

Enfin, un anniversaire n’en serait pas un sans une grande fête. Bien que la programmation complète de la Semaine de la presse et des médias est disponible sur semaindelapresse.org, il faut souligner la tenue du Gala des Grands Prix du journalisme qui aura lieu au Gesù le dimanche 5 mai alors que l’excellence du journalisme québécois sera à l’honneur. Ce sera l’occasion pour tout le monde de se faire une (belle) tête !

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