Dans la culture de bureau, une question revient souvent : les ressources humaines sont-elles les alliées des employé·es ou simplement instrumentales au service de l’entreprise? Si, traditionnellement, le département RH était perçu comme un soutien dans la gestion des conflits et des préoccupations des employé·es, il semble aujourd'hui que de nombreux travailleur·euses soient plus que jamais méfiant·es envers leurs représentant·es.
Les RH : entre soutien et protection de l'entreprise
Il n’est pas rare d’entendre entre la mention «les RH ne sont pas vos amies», un message qui, bien que dérangeant pour certain·es, soulève une vérité : les RH sont, avant tout, là pour protéger l'entreprise. C’est ce que soulignent des experts comme Peter Cappelli, professeur à la Wharton School, qui précise que les RH sont avant tout des facilitatrices du bon fonctionnement de l’organisation et non des défenseurs inconditionnels des employé·es. Ils n’ont aucune obligation envers les travailleur·euses, hormis celle de veiller à la conformité des pratiques de l’entreprise. Autrement dit, leur rôle est de «naviguer» bon temps mauvais temps entre les besoins parfois contraires des employé·es et de l’employeur.
Une approche plus humaine: l’évolution des attentes des employé·es
Aujourd’hui, un nombre croissant d’employé·es semble souhaiter que les départements RH évoluent vers une approche plus humaine, centrée sur leur bien-être et leur épanouissement. En effet, de nombreux témoignages font état de la frustration des employé·es face à l'absence de soutien véritablement personnalisé. Des services comme Caged Bird HR, qui offrent des conseils externes, ont connu une croissance, offrant aux employé·es une alternative aux démarches internes auprès des RH. Ces services permettent aux travailleur·euses de se confier à un consultant extérieur qui peut les orienter et les aider à résoudre leurs problèmes de manière plus impartiale, notamment lorsqu’il s’agit de négocier des conditions de travail ou de dénoncer des comportements discriminatoires.
Dans un monde post-#MeToo, les attentes sont plus élevées. Les employé·es, en particulier des générations plus jeunes, recherchent des RH plus transparentes, plus accessibles et, surtout, plus à l’écoute. Il est essentiel pour les travailleur·euses de pouvoir se confier sans redouter que leurs préoccupations soient minimisées ou ignorées.
SOURCES :
Element Suite
The Guardian
NY Times