Nostalgique de l’analogue, pour le mois de mars, le bec a souhaité faire un dossier sur le numérique, le digital, la technologie… Bref, sur toutes ces choses qui prennent de plus en plus de place dans nos vies voire même, toute la place.

Et quoi de mieux pour traiter du numérique que de parler de la Semaine numériQC, un rassemblement de la communauté professionnelle numérique où se tiennent plus de 100 conférences, panels et activités de réseautage sur 5 journées. On s’est donc tourné vers Carole-Ann Labrie, chargée de projet pour l’ensemble des événements de Québec numérique dont la vision est d’assurer une meilleure synergie de l’ensemble des acteurs de la communauté numérique.

carole-annCarole-Ann Labrie

Comment la Semaine numériQC réfléchit-elle à sa programmation avec la communauté au centre de ses préoccupations?
Carole-Ann:
La Semaine numériQC, c’est un événement coproduit par plusieurs organismes de la Ville de Québec: Québec numérique, Québec International, l’Institut intelligence et données de l’Université Laval, Les Événements eCommerce et le Centre en imagerie et médias interactifs (CIMMI).

En produisant cet événement avec des organismes d’envergure de Québec, on est capable de s’assurer d’avoir le pouls de la communauté, d’être conscient de ses enjeux, et de savoir de quoi elle souhaite entendre parler par les personnes qui présenteront des conférences lors de l’événement.

Pour chacune des thématiques de la programmation, un comité aviseur composé d’expert·es provenant de différentes organisations est mis en place, ce qui nous permet d’avoir un échantillon de la communauté au sein même de notre équipe. C’est le meilleur moyen que nous avons trouvé pour avoir la communauté au centre de nos préoccupations. Quoi de mieux que des professionnel·les du domaine pour nous dire ce que les autres professionnel·les du domaine souhaitent entendre parler! Ça nous permet vraiment de proposer une programmation pertinente et actuelle.

À la Semaine numériQC, on n’est pas intéressés par les «pitch de vente». On veut s’assurer d’avoir des présentations basées sur des faits, sur des expériences vécues, sur ce qui nous permet d’améliorer notre quotidien.

Notre appel à conférences, qui est habituellement lancé à l’automne et qui est ouvert à tou·tes, permet de recueillir des candidatures de personnes de tous les horizons. Avec les propositions reçues, l’équipe de la programmation est en mesure de voir les sujets chauds de l’heure, et de maximiser l’implication de la communauté.

Pourquoi les opportunités de rencontres sont-elles pour vous primordiales dans l’élaboration d’un tel événement?
Carole-Ann:
La Semaine numériQC a d’abord été créée pour briser les silos au sein des différentes industries représentées dans l’événement, tout en en favorisant la collaboration et en créant des contextes de rencontres. Décloisonner les industries du numérique permet de générer des opportunités de collaboration, de développer de nouveaux projets, et d’agrandir son réseau d’affaires. Rassembler la communauté numérique en créant des opportunités de rencontres est essentiel pour encourager le partage des idées, établir de nouveaux partenariats.

En tant qu’organisation, comment positionner le numérique comme outil de croissance transversal à son talent humain et non comme une menace sociale?
Carole-Ann:
Comme organisation, le numérique est un outil de croissance qui permet d’abord le développement des compétences grâce à l’accès à une richesse pratiquement sans limites d’informations. En acquérant de nouvelles connaissances et compétences avec le numérique, les personnes à l’emploi peuvent ensuite améliorer leur productivité, par exemple en automatisant des tâches pour se libérer du temps afin de travailler sur de nouveaux projets, collaborer avec des collègues sur d’autres opportunités, et innover en explorant de nouvelles technologies et méthodes de travail. Dans la population, on a tendance à voir le numérique comme une menace, mais le numérique est, à mon avis, un outil pour l’humain et non l’inverse. Grâce au numérique, on améliore notre employabilité, et, qui sait, peut-être que l’automatisation des tâches et l’optimisation de notre travail permettra d’accorder plus de temps sur les tâches qui nous apportent réellement de la valeur et qui nous permettent d’atteindre un meilleur équilibre.

Le «droit à la déconnexion»: mode passagère ou réflexion essentielle?
Carole-Ann:
Le terme est une mode passagère, mais le réel droit à la déconnexion demeure une réflexion essentielle. Principalement le droit à la déconnexion dans un contexte de travail. Avec la présence des différents canaux de communication à portée de main, dont sur nos téléphones, il devient difficile de déconnecter, et c’est un choix conscient qu’il faut faire pour y arriver : limite de temps sur les applications, bloquer les applications de travail lors des journées de congé… Bref, il faut le faire consciemment, mais il est important que les employeurs fassent la promotion des saines habitudes et qu’ils accordent de l’importance au droit à la déconnexion.

Dans tes mots, quelle est ta définition du bien-être?
Carole-Ann:
Le bien-être, c’est quand notre mode de vie est en adéquation avec nos valeurs. C’est de travailler à l’atteinte d’un équilibre autant dans sa vie personnelle que professionnelle. Et, d’être capable d’être honnête avec soi-même, autant quand ça va bien, que quand ça ne va pas.

Pour en savoir plus sur la Semaine numériQC, rendez-vous au semainenumeriqc.com


Le bec a plusieurs plateformes de référence ou de soutien en ligne dont LifeSpeak, ALAViDA, LIFT et Togetherall. Autrement, la ligne d’assistance reste dispo 24/7 au 1-888-355-5548.

semaine numeriq