Dans un souci d'impartialité, le Grenier aux nouvelles se dissocie des points de vue de ses chroniqueurs, tout en soutenant le droit à la liberté de presse et d'expression.
Tous les lundis, le président de Mesure Média, Pierre Gince, présente un Bon coup médiatique récent ou… un Mauvais coup !
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Quel est le dénominateur commun entre le secret de la Caramilk, le brevet du Post-It et les chandails du Club de hockey Canadien ?
Ils sont tous jalousement — et légalement — protégés puisqu’ils constituent des éléments-clés de marques « phares » dans leur marché respectif.
C’est une récente sortie émotive du chroniqueur Réjean Tremblay, dans le Journal de Montréal, qui nous le rappelle — avec, en prime, Guy Lafleur qui s’est porté à la rescousse du CH.
SOURCE : HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Une chronique qui fait réagir !
Dans une chronique intitulée On interdit à Lafleur de porter son chandail, le vétéran chroniqueur y est allé d’une charge à fond de train à propos de la décision du Canadien de ne pas permettre au Démon blond d’enfiler la Sainte-Flanelle dans une publicité visant à appuyer la Fondation du CHUM.
« Calvaisse ! Guy Lafleur ! Pas le droit de porter son chandail ! Pour aider le CHUM ! Mais faut-il être complètement disjoncté ! Pour une campagne de financement du CHUM. Pas pour vendre de la bière ou du gin ! Pour aider le peuple à se faire soigner. »
SOURCE : JOURNAL DE MONTRÉAL
Selon Mesure Média, cette seule chronique a généré un déficit de réputation de -20 540 $ à la marque CH. Le point de vue de Réjean Tremblay a été souvent repris, creusant davantage ce déficit. Le même jour, la sortie de Guy Lafleur a contribué à retrouver partiellement l’équilibre.
Qu’est-ce qu’une marque ?
Au sens de la propriété industrielle, une marque est un signe (mot, nom, slogan, logo, etc.) permettant de distinguer précisément les produits et services d'une entreprise de ceux de ses concurrents.
La marque est le plus important élément intangible de la valeur d’une entreprise — d’où l’absolue nécessité de la protéger.
LES EXPERTS EN DROIT, EN MARKETING ET EN AFFAIRES PUBLIQUES — CHEZ LE CANADIEN COMME AILLEURS — DOIVENT TRAVAILLER COUDE-À-COUDE AFIN DE PROTÉGER GLOBALEMENT LEUR MARQUE.
Ce faisant, ils peuvent avoir l’air des « gros méchants »… Mais, partons d’un principe : le chandail bleu-blanc-rouge numéro 10 n’appartient pas à Guy Lafleur. Et le 31 pas plus à Carey. Point.
SOURCE : INSTAGRAM
Ils appartiennent au Club de hockey Canadien, et la Ligue nationale de hockey impose un carcan pour encadrer leur utilisation.
Cadre strict et exceptions
Y avait-il un risque que la Fondation du CHUM « abîme » la marque du CH ? Bien sûr que non.
Son équipe, très heureuse de pouvoir compter sur le pouvoir d’attraction du Démon blond — devenu blanc — auprès de donateurs, a compris la situation et a fait enfiler un chandail de hockey à ses couleurs à Lafleur.
Un cadre strict apporte un avantage immense aux gestionnaires des marques : rendre les exceptions à peu près impossibles.
Parce que, aussi louable soit-elle, pourquoi la cause de la Fondation du CHUM aurait-elle davantage mérité qu’un ancien joueur du CH puisse porter son chandail que toutes les autres fondations de centres hospitaliers au Québec ?
Guy Lafleur devenu sage… Qui l’eût cru ?
Il fut une époque où Guy Lafleur aurait rué dans les brancards devant un tel refus du CH, aurait déchiré sa chemise… et fait les manchettes.
La sagesse a gagné Lafleur puisque non seulement n’a-t-il pas alimenté Réjean Tremblay pour sa chronique, mais il a pris la défense du Canadien !
Sur son compte Instagram, Lafleur a défendu la marque du CH, ce que quelques médias ont repris.
Vin, gin, film et Fondation du CHUM: Guy Lafleur a été très médiatisé au cours des dernières semaines.
SOURCE : CISION
À retenir :
- Jadis uniquement la responsabilité des avocats, la protection des marques est maintenant partagée avec les experts du marketing et des affaires publiques. Et c’est tant mieux !