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Tous les lundis, le président de Mesure Média, Pierre Gince, présente un Bon coup médiatique récent ou… un Mauvais coup !
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La saga a débuté avec une offre d’achat hostile de deux géants des télécommunications — Altice USA, de New York, et Rogers Communications, de Toronto — envers la Québécoise Cogeco.
Pendant que les spécialistes de la finance continuent d’analyser cette offre et le refus des actionnaires de contrôle de Cogeco — alors que cette saga n’est peut-être pas terminée — regardons-là par la lorgnette des communications.
Que s’est-il donc passé ?
SOURCES : ROGERS, COGECO
Se positionner avec… charme
Même si Rogers est une entreprise de télécommunication bien implantée au Québec — et un citoyen corporatif respecté, notamment à titre de partenaire principal de la Coupe Rogers — son statut d’entreprise ontarienne qui a participé à une offre d’achat hostile envers « une entreprise de chez nous » a mal passé…
Il n’y a aucun doute que les dirigeants et les communicateurs de Rogers au Québec en étaient conscients — d’où le déploiement d’une « opération charme » visant à parler à deux publics bien précis : le gouvernement du Québec et les milliers d’employés de Cogeco et de Cogeco Communications.
Et, ce n’est pas un hasard si la présidente de Rogers au Québec a accordé une entrevue on ne peut rassurante qui a été publiée dans La Presse+ un samedi — lorsque le lectorat est le plus attentif de la semaine…
Se positionner avec… audace
Cogeco et Cogeco Communications sont des entreprises solides, mais qui — à l’image du grand patron Louis Audet — font moins parler d’elles que Vidéotron, Bell, Rogers, Telus et les grands groupes de médias.
Mais, chose certaine, personne ne pourra reprocher la clarté et l’audace des propos de monsieur Audet : son entreprise n’est pas à vendre, mais plutôt en mode acquisition — si bien que sa famille n’encaissera pas les 800 millions $ dont elle aurait bénéficié. Point à la ligne ! Il a préféré les communiqués de presse aux entrevues.
Un gouvernement d’entrepreneurs
Sans surprise, le premier ministre François Legault et son ministre de l’économie, Pierre Fitzgibbon, sont rapidement montés aux barricades afin de défendre les sièges sociaux et les milliers d’emplois en jeu.
Incidemment, et par un pur hasard : lorsque la nouvelle d’une offre hostile est tombée, monsieur Legault accordait une entrevue à la radio – au FM93 à Québec, propriété de… Cogeco.
Mesurer quoi ?
Lorsqu’un conflit oppose au moins deux organisations, l’analyse quantitative et qualitative de tout ce qui se dit et s’écrit dans les médias traditionnels et sociaux prend tout son sens.
Cela permet de connaitre rapidement — durant la même journée — l’impact véritable des entrevues accordées par une organisation et la partie adverse, de même que les angles privilégiés par les commentateurs dans les médias. Parfois, comme dans ce cas-ci, il est aussi crucial d’analyser les propos des principaux élus des gouvernements.
Prenons trois exemples :
2 septembre 2020, FM93 à Québec : Le premier ministre Legault s’insurge. Écart positif de 123 % au bénéfice de Cogeco ;
3 septembre 2020, Le Devoir : La famille Audet rejette l’offre de rachat de Cogeco par Altice. Écart positif de 215 % au bénéfice de Cogeco ;
5 Septembre 2020, La Presse+ : Rogers veut convaincre le Québec qu’elle est une bonne option. Gain de réputation de 34 217 $ au bénéfice de Rogers.
Il y a eu deux moments forts : l’annonce de l’offre d’achat hostile par Rogers et Altice et la deuxième déclaration de refus de Cogeco.
SOURCE : CISION
À retenir :
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Même lorsqu’une situation est défavorable, une stratégie de communication réfléchie peut générer des gains de réputation dans les médias traditionnels et sociaux.