LES CHRONIQUES DE L'INTER@CTION
par Aurélie Ponton, présidente de Dialecto Web, 514-845-9191
Le cinéma se sert beaucoup du Web pour faire la promotion de ses produits. Personnellement, je trouve que c’est un segment où l’on retrouve souvent des campagnes bien ingénieuses.
Ce qui me fascine le plus, ce sont les stratégies Web bâties autour des films du genre “documentaire d’horreur” (ex.: The Blair Witch Projet , Apollo 18, Paranormal Activity, etc.). Celles dont l’objectif est de convaincre le spectateur qu’il s’agit bel et bien d’une histoire vraie.
Création de contenus originaux
Évidemment, lorsque l’on fait la promotion d’un film, nous produisons une bande-annonce (en quelques versions) et proposons des extraits du film en ligne. Classique.
Seulement, là où ça devient intéressant, c’est quand il y a création de pièces de contenu originales, dispersées un peu partout sur le Web, dont le but est de faire douter. Des exemples?
• Création d’articles sur Wikipédia
• Diffusion de photos/vidéos de style “documentaires”
• Cueillette d’information (reportages, entrevues, etc.)
• Création d’un microsite sur le sujet
• Etc.
Je parle ici de créer du contenu par rapport au sujet traité et non au film. Grosse nuance. Là où c’est bien fait, c’est justement qu’il ne s’agit pas du tout d’auto-promotion mais d’une “promotion par la bande” qui est d’une redoutable efficacité.
Les internautes curieux naviguent de page en page en se disant “Attends, c’est vrai cette histoire?”. Et l’intérêt monte en flèche.
Les médias sociaux
Comme vous le savez, créer du contenu, ça ne suffit pas. Il faut, pour que la recette fonctionne, compter sur une diffusion efficace de celui-ci.
Dans le cas présent, nous parlons nous parlons d’une stratégie de diffusion visant à faire parler du sujet traité. L’objectif est donc d’inciter les internautes à commenter, publier, partager... mais sur le sujet et non directement sur le film.
Prenons quelques exemples observés par rapport à certains films récents:
• Commenter sur des forums de phénomènes inexpliqués, etc.
• Diffuser le contenu créé sur Youtube/Viadeo, etc.
• Intervenir sur les blogues spécialisés
• Etc.
J’insiste encore sur le fait que le contenu devant être diffusé, ce n’est pas la bande-annonce ou les extraits, mais bien le “contenu insolite” en lien avec le sujet du film. Bien sûr, il est important de faire le tout avec parcimonie et de ne pas lancer le tout la même semaine.
Ce qui devient payant pour l’annonceur, c’est les réactions des internautes par rapport aux contenus diffusés. Ce sont souvent eux qui ont le pouvoir de crédibiliser l’information diffusée.
Faire du spectateur un enquêteur
En bref, l’ingéniosité de ces campagnes repose sur le fait de faire du spectateur, un internaute qui mène sa propre enquête. Ce genre d’initiative a pour effet de faire du client, un ambassadeur du produit informé et convaincu. Nous piquons sa curiosité pour le faire continuer.
Comme dans toute chose, certaines campagnes étaient mieux faites que d’autres. Je peux toutefois vous dire que moi-même, n’étant pas une fan de ce genre de films, je me suis fait prendre au jeu à quelques reprises.
Comme quoi le Web est peut-être amené à être nommé le 8e art!