L’Association des agences de communication créative (A2C) intronise Pierre Nolin (profil Phare) au Temple de la renommée.
Profil Phare
Pierre Nolin
Vice-président design, Cabana Séguin (1976‑1983)
Co-fondateur, président et associé, Nolin Larosée (1983 à 1997)
Président et associé, Nolin Branding et Design (1997 à 2009)
Président-directeur général, BBDO Montréal (2005‑2008)
Président, Nolin BBDO (2008‑2009)
Nolin Larosée, fondée en 1983, a véritablement contribué à donner au secteur du design graphique sa reconnaissance parmi les disciplines de la communication au Québec. Son fondateur, Pierre Nolin, a amené le milieu des affaires, et carrément le « Québec Inc. », à investir dans le design et à risquer l’innovation créative. L’entreprise a par la suite fait sa marque bien au-delà des frontières du Québec. Après que Nolin Larosée se soit jointe au réseau publicitaire BBDO, Pierre Nolin a pris la tête de l’agence. Sous sa direction, l’antenne montréalaise de BBDO a repris une place notable dans le marché, tant sur le plan créatif que celui des affaires. Pierre Nolin se distingue sans contredit, au Québec, comme un grand gestionnaire et bâtisseur d’entreprise, de même qu’un stratège et un communicateur remarquable.
A près des études à l’École des Beaux-Arts, puis à l’Institut des Arts graphiques, Pierre Nolin travaille d’abord pour des journaux de Québecor — Journal de Montréal et divers hebdos — avant d’entrer en 1976 chez Cabana Séguin, alors la plus importante boîte de graphisme à Montréal. Il a suivi différents cours de gestion aux HEC en parallèle avec son travail dans l’entreprise, et gravi les échelons jusqu’à diriger la division design de Cabana Séguin. Puis, en 1983, il fonde Nolin Larosée avec un partenaire, Clément Larosée, un excellent designer graphique.
« Je dirigeais une organisation qui n’était pas la mienne… Et en même temps, je voyais un créneau à prendre dans le domaine des affaires : il y avait là comme un trou béant », raconte Pierre Nolin. « D’autant plus qu’il était rare qu’une personne dans le domaine de la création soit en même temps un gestionnaire, capable de parler aux gens d’affaires. Moi, je connaissais le langage financier. Je pouvais parler aux VP finances, et même aux PDG. J’étais capable d’interpréter leurs besoins et de les aider stratégiquement. »
Rapidement, Nolin Larosée collectionne les clients d’affaires d’envergure : Groupe Commerce, Montréal Trust, la Banque Nationale, Alcan, Bombardier, CGI, Cascades, CAE, Hydro-Québec, SNC Lavalin, Bell Canada, Gaz Métro, la SAQ (entre autres pour le design du Vinier !), le Musée des Beaux-Arts, Domtar, BRP, TVA… La liste ne cesse de s’allonger. « Le 125e anniversaire de la Banque Nationale a été un mandat majeur. Et c’est vraiment ce qui nous a mis sur la map », dit Pierre Nolin.
« Pierre était un présentateur hors pair, » affirme Joanne Lefebvre, qui fut vice-présidente service clientèle avant de quitter l’entreprise pour co-fonder Paprika Design en 1990. « Il a toujours été capable d’écouter vraiment et de comprendre ce que le client veut. Il savait créer un contact, établir la confiance dès le début. Il aime le design, les designers… Mais avant tout, il aime les gens. Il a une grande culture, il peut parler de tout, et il s’intéresse vraiment aux gens. Il arrivait à créer des liens, sur lesquels établir des relations d’affaires. Et il se retrouvait capable de transmettre aux clients le goût du dépassement, les convaincre de prendre des risques au lieu de refaire toujours la même chose. En présentation, je l’ai vu retourner des situations de façon incroyable. C’est comme ça qu’il a réussi à amener le design dans l’univers des finances, des assurances, des affaires… Et à faire en sorte que le design y soit vraiment vu comme une valeur ajoutée. Il y avait, dans le milieu du design graphique, la perception qu’on ne pouvait pas se montrer créatif pour les contrats qui sont “rentables”. Pierre est venu changer ça. Et il a fait en sorte que les gens ont investi dans le design. »
« Si on se contente de jouer safe, on n’apportera rien de nouveau, dit Pierre Nolin de son côté. Mon principe a toujours été Try at least : au moins on essaie. Et les créatifs veulent ça : ils veulent se faire challenger, se faire pousser. »
Cette mentalité vient rehausser le rayonnement de Nolin Larosée comme employeur. « Les designers de talent venaient cogner à notre porte, dit Pierre Nolin. C’était un peu comme le Cirque du Soleil à l’époque : il y avait un attrait. Tout cela a fait boule de neige, la croissance a été exponentielle. » Les nombreux prix, remportés tant au Canada qu’à l’étranger, font le reste. L’entreprise attire des clients à la grandeur du pays, en commençant par Telus, puis, plus tard, Bauer, et devient l’une des firmes de design les plus respectées au Canada.
En 1997, Nolin Larosée est achetée par l’agence montréalaise PNMD, et devient Nolin Branding et Design. « PNMD nous a approchés, avec une offre selon laquelle on garderait la marque, et l’ensemble des services », dit Pierre Nolin. « Ça a marqué une seconde envolée de Nolin, à travers l’Amérique du Nord. » En 2001, le réseau mondial BBDO, qui détenait une participation minoritaire dans PNMD, devient majoritaire, et PNMD devient BBDO Montréal. « Je trouvais qu’à Montréal, on n’était pas assez forts en design », dit Feu Raymond Boucher, qui était président d’abord de PNMD, puis de BBDO Montréal. « Dans ce domaine, Nolin était vraiment au “top”. Et Pierre est certainement un des rares graphistes qui a eu le talent de vendre sa salade au niveau stratégique. Il a infusé, pour le graphisme et le design, une considération qui manquait. Cela nous a aidés à tous les égards, à commencer par le développement des affaires. Quand ils mettaient la machine Nolin derrière un pitch, ils étaient spectaculaires. C’était “Ôtez-vous de là !” ».
En 2001, Nolin Larosée réalise un mandat d’envergure internationale pour son client Bauer. Nike, qui avait acquis la société mère de Bauer, Canstar, voulait percer le marché mondial du hockey professionnel. Ayant remporté le mandat face à plusieurs autres concurrents, Nolin Larosée conçoit une image de marque entière et de multiples déclinaisons pour les équipements de hockey sur glace. Le défi à relever était de concilier des perceptions fondamentalement différentes entre l’Amérique et l’Europe. « L’univers du hockey est incroyablement macho et, du côté américain, le noir est associé au départ au haut de gamme. Quand on a fait la présentation au niveau international, nous avons compris, juste à la réaction de nos clients, que quelque chose n’allait vraiment pas… On nous a expliqué que, en Europe, le noir représente plutôt ce qu’il y a de plus bas de gamme. Et que c’est plutôt le blanc qui est haut de gamme. Le problème des couleurs a été éventuellement résolu en adoptant l’or, associé à du noir ou du blanc, selon les produits… ».
En 2002, Nolin Branding et Design récolte un autre mandat international majeur : la refonte de l’image de marque de BBDO. Nolin remporte la compétition face à d’autres membres du réseau ailleurs dans le monde, et conçoit l’identité visuelle qui sera déclinée partout.
2002, c’est aussi l’année où Raymond Boucher, président de BBDO Montréal — et de PNMD auparavant — quitte ses fonctions. La présidence est alors confiée à Pierre Nolin. « Gerry Frascione, président de BBDO Canada, m’a proposé le poste. On s’est entendu sur ce qu’il y avait à faire avec le bureau de Montréal. Je suis allé chercher de nouveaux talents, que ce soit en création, en promotion ou dans d’autres disciplines.
C’est sûr que je ne me suis pas forcément fait d’amis chez les concurrents chez qui on recrutait… » Il met aussi fin aux « silos » entre le design et les autres disciplines, et l’agence sera rebaptisée Nolin BBDO. Le nom restera d’ailleurs plusieurs années après que Pierre Nolin aura tiré sa révérence, en 2009.
Après avoir quitté Nolin BBDO, Pierre Nolin offre pendant quelques années ses services à des entreprises émergentes en design, pour les aider à mettre au point divers aspects comme leur gestion, et leur offre pour arriver à se démarquer.
Depuis, il prend le temps de se consacrer à ses intérêts personnels : les voyages, sa maison aux Îles-de-la-Madeleine et la peinture, à laquelle il s’est remis. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir encore des opinions sur le domaine du design et de la communication en général ici. « Je trouve qu’il y a au Québec de très grands talents, qu’on n’exploite pas beaucoup, dit-il. Il y a toujours un conflit entre les affaires et la création, toujours un combat où c’est le signe de $ qui gagne. Il y aurait pourtant tellement plus à faire dans les organisations. Pourquoi ne pas davantage dialoguer, stimuler la recherche, à l’intérieur même des agences ? Et entre gens d’une même discipline ? C’est ce que nous faisions constamment chez Nolin, pour apporter un regard neuf. Que ce soit au service à la clientèle ou à la création, on impliquait les gens sur des mandats menés par leurs collègues, on les amenait à échanger entre eux et elles. Quand tu sais que ton travail va être scruté par tes pairs dans la boîte, ça motive. Et puis, c’est comme cela qu’on amène des idées plus loin. Même en production imprimée, par exemple, c’est comme ça qu’on avait quelqu’un qui pouvait suggérer d’essayer tel nouveau procédé sur un projet. »
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Pierre Nolin est un de ces rares talents qui savent naviguer sur tous les fronts de la création, au pupitre d’un orchestre de créateurs multimédia, ils connaîtront tous les instruments, l’écriture, sa grammaire, sa poésie et ses calligraphies, tous les arts graphiques et leurs expressions.
Il a réalisé avec ses équipes avec brio la revitalisation de BAUER, une marque centenaire dont nul n’imaginait une telle renaissance. Et ce n’est qu’une de ses multiples réalisations au fil d’une carrière qui aura impacté quatre décennies.
Pierre fait partie de cette élite du monde des arts de la communication qui sait voir avant tout autre ce qui se révélera aux yeux de tous comme évidence quand assemblé : les traits profonds des identités de marque.
- Pierre Boivin O.C., C.Q. Vice-président du Conseil, Claridge Inc.
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Pierre Nolin. Quel homme brillant. Il a su avant, mais aussi mieux que tout le monde, adapter son discours. Il parlait AFFAIRES afin de mieux régler les problématiques de ses clients avec le puissant outil qu’est le design. Encore mieux, en bon relationnel qu’il était, il servait ses client·es-ami·es avant tout. Ce créatif pragmatique a non seulement contribué à former la relève qui dirige les agences à son tour aujourd’hui, mais il a aussi largement contribué, grâce à sa vision et sa rigueur, à l’anoblissement de la profession. Bravo Pierre pour la reconnaissance et merci, on te doit beaucoup au Québec.
-Mario Mercier, DGA, président, directeur de création, Compagnie et cie / Co-président SDGQ
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Le bâtisseur d’excellence
Que dire, lorsqu’on vous demande de rendre hommage ? Remémorer les meilleurs souvenirs, témoigner de l’importance du leg, souligner la qualité du parcours, faire le portrait le plus juste possible ? Difficile quand il s’agit d’un homme que l’on n’a toujours estimé. On veut, le mieux possible, rendre justice à celui qui a laissé en vous une marque indélébile.
Pierre est le bâtisseur, le leader, le visionnaire, qui sait exploiter le meilleur de vous-même. Pierre sait faire de vous ce dont vous-même, ne saviez pas de quoi vous étiez capable. Un mentor ? Un coach ? Définitivement les deux. L’excellence, il la chassait ; soucieux de construire la meilleure équipe possible pour défier Toronto, le reste du pays et oui, le monde. Pari réussi haut la main. Je fus privilégié d’être sollicité pour me joindre à son équipe à la suite d’un gala d’excellence de “Graphisme Québec” où, parait-il, j’étais monté sur scène. Je n’ai aucun souvenir de cette soirée mais ce premier jour dans son bureau est resté bien ancré dans ma mémoire. Humblement je ne crois pas que j’étais meilleur que quiconque mais lui croyait en moi… malgré moi, mes doutes.
La rigueur, l’effort, le dépassement de soi, la recherche de l’excellence et surtout le plaisir. Parce qu’avec lui, le travail ne s’accomplit jamais dans la douleur. Chaque matin, il entrait dans le studio avec une énergie et une bonne humeur contagieuses.
Perfectionniste ? Oui ! Toujours à la recherche de la meilleure idée, celle qui défie l’ordinaire, le prévisible. Pierre vous amenait toujours plus loin. Sous sa gouverne, j’ai réalisé de très grands projets et je lui en suis profondément reconnaissant. Toujours prêt à vous supporter, vous défendre et bien entendu, vendre vos idées au meilleur prix possible. L’homme d’affaires n’était jamais loin.
La plus grande qualité de ce gestionnaire aguerri est sans doute son immense respect pour le travail des créatifs. Pierre a toujours encouragé la créativité, les idées hors-champ et tout ce qui était disruptif.
L’industrie de la créativité, du graphisme, du design québécois lui est indéniablement redevable. Pierre, merci pour tout ! Cet hommage est trop peu trop tard ; tu mérites mille fois plus.
Pierre, tu as su découvrir et promouvoir tellement de talents d’ici. Ils et elles t’auront rendu indirectement hommage par leur carrière exemplaire. Combien de designers d’exception tu as contribué à faire grandir ? À combien d’autres tu as su inculquer le sens des affaires et ainsi façonner l’industrie de la créativité et du design québécois qui fait l’envie du monde ? Il faudra rappeler aux plus jeunes à quel point ils te sont redevables. On n’arrivera jamais à te rendre pleinement justice. Un géant qui nous protégeait de son ombre pour mieux nous mettre en lumière.
Sur une note plus personnelle : merci du fond du cœur pour m’avoir transmis ton amour du jazz. Tu n’as pas idée des dégâts que tu as fait dans mon fond de retraite avec tous ces achats de vinyles et de cd.
-Benoit Giguère, Designer graphique à l’emploi de NOLIN LAROSÉE de 1988 à 1993
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C’est avec admiration et respect que j’ai appris l’intronisation de Pierre Nolin, ancien président de BBDO, au Temple de la renommée de l’Association des agences de communication créative (A2C).
Ayant le plaisir de connaître Pierre Nolin depuis plus de 40 ans, j’ai été à même de suivre l’évolution de sa carrière de très près. De très près, dis-je bien, car Pierre est devenu l’un de mes très bons amis.
Si je ne m’abuse, mes premiers contacts avec Pierre remontent à l’époque de Cabana Séguin. Déjà à cette époque, Pierre commençait à se faire une réputation enviable dans le design au sein du monde de la communication marketing. Mais c’est vraiment suite à la fondation de Nolin Larosée que Pierre a véritablement pris son envol.
Pierre Nolin et Clément Larosée formaient une équipe du tonnerre. Le génie créatif de Clément Larosée allié à la force de vente de Pierre Nolin ont su propulser leur agence parmi les plus en vue de cette époque. Pierre Nolin avait indéniablement le talent d’adapter et de vendre le fruit de leur création aux plus grandes entreprises du Québec.
Après la fusion de Nolin Larosée avec BBDO, devenu Nolin BBDO, Pierre a véritablement dynamisé le design au sein de l’industrie grâce à ses talents de gestionnaire et sa facilité à utiliser le langage des affaires.
Au cours de ses années à la tête de BBDO, Pierre Nolin a su transformer l’agence en un pilier de l’industrie publicitaire. Sous sa direction, BBDO a non seulement remporté de nombreuses distinctions, mais a aussi su imposer une culture de créativité et de collaboration qui continue d’inspirer la prochaine génération de talents. La vision de Pierre ne s’est jamais limitée aux objectifs commerciaux. Il a toujours compris l’importance de créer des liens authentiques entre les marques et les consommateurs, en plaçant les valeurs humaines au cœur de ses campagnes. Sa contribution à l’évolution de l’industrie publicitaire au Québec a été inestimable, et sa présence déterminante pour de nombreux projets d’envergure nationale et internationale.
Son intronisation au Temple de la renommée de l’A2C est non seulement un hommage à une carrière exceptionnelle, mais aussi une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à repousser les limites de la communication créative. En reconnaissant Pierre Nolin aujourd’hui, l’A2C célèbre un parcours jalonné de succès, de persévérance et de profond respect pour la profession.
En terminant, j’aimerais bien, sur une note plus personnelle mon ami Pierre, souhaiter avoir l’occasion, comme nous l’avons fait si souvent, de continuer à taquiner la truite, pour ensuite déguster une bonne bouteille de vin tout en nous régalant du succulent repas que tu sais si bien nous concocter.
- Ton ami, Robert B. Legault, Membre du Temple de la renommée de l’A2C
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Pierre est un gestionnaire né, doué, lui aussi, d’un grand sens de l’organisation et de la rigueur, des qualités que l’on retrouve souvent chez les designers. Chez Pierre, le visuel, le graphisme, la structure du langage sémiologique et de son environnement visuel, font partie intégrante de sa personnalité. Il fait sienne une capacité fine à l’observation de « l’insight » consommateur. Mais sous ses dehors rigoureux, Pierre dissimule une grande sensibilité d’être ce qui fait de lui un artiste achevé tout autant qu’un leader au sein de toutes ses entreprises. Beaucoup de ses clients ou de ses employés pourraient en témoigner, j’en suis certain.
- Jean-Jacques Stréliski, Professeur associé, HEC Montréal
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Dès son jeune âge, il a travaillé dans le IGA de son père où il appris les rudiments de la gestion d’un commerce, mais c’est probablement à ce moment que le design des produits et entreprises a attiré son attention. Il s’inscrit à l’École des beaux-arts, puis à l’Institut des arts graphiques de Montréal, en 1967.
J’ai été un de ses premiers clients en 1973. Et son parcours m’a toujours impressionné.
Dans le monde des communications, Pierre Nolin fait partie des super créatifs doublés d’un super gestionnaire. Le style Nolin, c’est le raffinement dans ses relations avec ses clients, ses créations et dans ses pitchs. Il se démarquait par sa rigueur. Il disait les choses telles qu’elles étaient. Pas de bullshit. Non seulement il était un créatif et un meneur d’équipe, mais il savait recruter les talents prometteurs et leur inculquer la rigueur tout en leur permettant de s’exprimer librement dans leur création. Toutes ses équipes, ses clients et ses amis trouvaient en lui un homme qui aimait passionnément son travail, son élégance et sa franchise.
-Pierre Lalande