Affaires de l'industrie

Idéa 2024: Brin de jasette avec Julien Hébert

par Lea D. Nguyen 25 avril 2024

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Cinq années se sont écoulées depuis le lancement du prestigieux concours Idéa, orchestré par l’Association des agences de communications créatives (A2C), en partenariat avec la Société des designers graphiques du Québec (SDGQ). Le Grenier vous invite une fois de plus à retrouver les « Brin de jasette », où les président·es des jurys des disciplines Création publicitaire, Design, Craft/Production, Produits et expériences numériques, Résultats d’affaires et stratégie ainsi que Média, dévoilent tout sur les délibérations.

Julien Hébert

Poursuivons cette série avec la discipline Design, présidé par Julien Hébert, designer lead chez Principal. Les membres de sont jury avaient le mandat de sélectionner les projets design qui se sont distingués pour leur pertinence, leur finesse et la rigueur de leur exécution.

  • Olivia Chan, directrice artistique et designer, Baillat Studio
  • Ariane Leblanc, directrice de création et designer graphique, pigiste
  • Eveline Lupien, co-fondatrice, Supersystème
  • Lionel Michée, directeur de création adjoint, lead design, Cossette
  • Étienne Murphy, designer graphique, Porto Rocha
  • Maxime Rheault, DGA, co-fondateur et directeur création, Criterium
  • Ingrid Roussel, directrice principale, conseil, branding et design, LG2
  • Damien Saatdjian, directeur artistique, The New York Times
  • Anne Sylvestre, directrice de création, Deux Huit Huit

Design

Grenier aux nouvelles : Au cours de la dernière année, avez-vous observé des changements, ou des tendances dans l’industrie, et comment cela a influencé les critères de jugement pour le concours Idéa ?

Julien Hébert : Malgré le ralentissement économique et l’inflation qu’on a dû affronter ces dernières années, ça m’a réjoui de voir que les agences ont tout de même pris des risques dans leurs projets, notamment dans le milieu culturel où le financement n’est pas toujours évident. On a voulu souligner la débrouillardise et l’ambition. J’ai aussi senti la détermination de plusieurs agences à faire du travail qui résonne jusqu’à l’international, que ce soit à travers la rigueur et l’ingéniosité des systèmes mis en place, ou par l’envergure des études de cas présentées. On a tenu compte de tous ces efforts.

GAN : Quels critères ou quelles qualités différencient, selon vous, un projet finaliste d’un projet gagnant ?

JH : C’était souvent tellement serré ! On retournait plusieurs fois aux descriptions des catégories et des projets pour être certain de tout prendre en compte. Je veux souligner que le statut de finaliste n’a vraiment pas été pris à la légère, que c’est déjà une récompense en soi. Pour être gagnant, il fallait évidemment une idée claire et pertinente, réalisée avec rigueur et minutie. Il fallait aussi qu’on ressente la passion des gens qui ont travaillé sur le projet.

GAN : Pouvez-vous nous partager une anecdote amusante (ou pas) lors des délibérations ?

JH : La quantité de jeux de mots et de sacs de chips étaient étonnamment élevés ! Sur une autre note, je n’avais pas anticipé que les membres du jury débattraient de manière aussi fluide. La gêne s’est dissipée assez rapidement pour laisser place à des échanges solides et réellement constructifs.

GAN : En tant que président du jury, comment gérez-vous l’équilibre entre l’objectivité nécessaire et votre propre subjectivité ?

JH : La sélection du jury était l’un des rares moments où ma subjectivité avait sa place dans le processus. Mon objectif était de rassembler des personnes dont l’expertise et les perspectives se compléteraient, et dont l’intelligence et la personnalité seraient compatibles. Je crois avoir réussi ! J’ai aussi partagé ma vision au jury au début du processus, et parfois juste avant d’entamer les discussions dans une nouvelle catégorie. J’ai ensuite fait de mon mieux pour maintenir une neutralité dans mes interventions. Mon but était de m’assurer que tous les membres étaient entendus et qu’ils examinaient les projets sous différents angles. J’ai été heureux de voir la plupart des discussions se résoudre intelligemment sans mon intervention.

GAN : Last, but not least, car le jury a travaillé très fort, quel aspect (contribution, implication, etc.) des membres du jury vous a le plus rempli de fierté ?

JH : Je voudrais vraiment souligner la rigueur avec laquelle le jury a examiné la pertinence de chaque pièce dans son contexte. On était une vraiment belle brochette de nerds autour de la table, et je n’aurais pas espéré moins ! Aussi, un grand merci à Olivia d’avoir organisé un rassemblement de groupe la veille du début du jury. Ça a permis à plusieurs membres de se rencontrer pour la première fois, ce qui a vraiment aidé à créer une atmosphère plus relax pour le début des délibérations. Merci aussi à Mireille et Noémie de l’A2C pour l’organisation impeccable !

Un immense merci Julien !  

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