Acadie Nouvelle, L’Actualité, Les Affaires, les Coops de l’info (regroupant Le Soleil, Le Quotidien, Le Nouvelliste, La Voix de l’Est, La Tribune, Le Droit, Les As de l’info), Le Devoir et URBANIA lancent, en collaboration avec NATIONAL, une campagne sur le thème de la désinformation. Portée par Noémi Mercier et Pierre Bruneau, l’initiative vise à sensibiliser le grand public aux conséquences du blocage des contenus de nouvelles canadiens sur Facebook et Instagram.
«On lance cette campagne pour sensibiliser le public au fait que le blocage des nouvelles par Meta fragilise nos médias, et par ricochet nos identités, notre langue et nos institutions démocratiques. En région, c’est encore plus vrai. Il faut s’en préoccuper!», affirme Geneviève Rossier, directrice générale des Coops de l’info.
«Les médias qui participent à cette campagne unique ont tous un point en commun. Ils valorisent et mettent à contribution les lecteurs et lectrices dans leurs modèles d’affaires respectifs. Ensemble, nous envoyons un message clair: la meilleure manière de soutenir vos médias préférés, c’est de les consulter directement», ajoute Brian Myles, directeur du Devoir.
Pour illustrer l’effervescence de contenus douteux qui prolifèrent sur les médias sociaux depuis le blocage, le concept mise sur la curiosité et le voyeurisme qui sommeille en chacun·e. Grâce à la collaboration de plusieurs personnalités québécoises, diverses publications relayant de fausses nouvelles insolites circuleront sur Facebook et Instagram. Des titres tels que «Noémi Mercier est citée dans le texte d’une nouvelle chanson de Drake», ou «Tout le monde en mange: Guy A. Lepage lance sa propre pizza québécoise surgelée» joueront sur la frontière entre l’absurde et le plausible pour piéger les utilisateur·trices.
Celles et ceux qui se laisseront prendre au jeu seront redirigés vers @laSource.info, une plateforme montée de toutes pièces et qui simule la facture visuelle des sites à potins. En vidéo, Noémi Mercier et Pierre Bruneau les interpelleront d’un ton incisif pour sonner l’alarme et réitérer l’importance cruciale de soutenir les médias locaux:
«Vous ne trouvez pas que ça fait un peu vide quand vous faites défiler vos réseaux sociaux ? On n’est pas obligés de rester les bras croisés en attendant que ça arrête de bougonner chez les hauts dirigeants de Meta», lance avec conviction Noémi Mercier.
«On ne sait pas quand ça va se régler, cette situation-là, mais en attendant, faites-moi plaisir et soutenez vos médias locaux! Sans ça, ce ne sont pas juste nos médias qui vont disparaître, c’est notre culture. Nos idées. Notre société…», implore Pierre Bruneau.
Par cette initiative, les 12 médias espèrent inciter les Québécois·es et les Canadien·nes à reprendre contact avec des contenus d’information de qualité. Qu’il s’agisse de s’inscrire à leurs infolettres, de télécharger leurs applications ou de souscrire un abonnement, tout le monde peut faire un geste concret pour montrer son soutien aux médias locaux et aux milliers de journalistes et d’artisans qui y œuvrent.