Pendant que la planète était en crise, trois «gars de ski» se sont retrouvés pour fonder la boîte de production OKOK située au cœur de la ville de Québec. Xavier Girard, Antoine Caron et Raphaël Desharnais, trois talentueux vidéastes dans la vingtaine, sont maintenant reconnus pour avoir produit des campagnes publicitaires pour la SAAQ et A&W, pour ne nommer que celles-là. Gros plan sur l’histoire de ce trio et de son équipe qui font tranquillement leur place en réalisant du contenu qui a de l’impact.
Photo : Donald robitaille
Digne d’un scénario de film
Des histoires inspirantes au cinéma, il y en a plus d’une. Celle d’OKOK fait partie des histoires vraies ! Ayant chacun évolué de leur côté, en apprenant «sur le tas» comment fonctionne une caméra ou comment rendre une histoire intéressante par des films de ski, Xavier, Antoine et Raphaël ont décidé de joindre leurs talents et leurs forces pour produire des pubs. «Nos forces et nos faiblesses se complètent bien et ensemble on arrive à faire des choses qui sont vraiment plus à notre goût que si on travaillait tout seul», a dit Antoine. Le confinement leur aura permis de prendre le temps qu’ils avaient besoin pour réaliser les plus belles productions possible, et ce, peu importe le budget alloué aux projets. C’est donc ainsi qu’ils ont fait leur place parmi les plus grands au Québec.
Si certains milieux ont dû ralentir pendant la pandémie, le milieu du cinéma et des plateaux de tournage, lui, n’a pas réduit sa cadence. Les contraintes et restrictions pour respecter les mesures sanitaires rendaient par contre la tâche plus difficile. «On l’a eu dur sur la complexité de monter des tournages. C’est quand même très régi, donc d’entrer là-dedans en temps de pandémie où il y a des restrictions par-dessus la tête, ça nous a montré le pire côté de la médaille. Quand ça s’est adouci, on était rodé», mentionne Xavier.
Entre les ellipses
Comme dans toute bonne histoire, il y a aussi des revirements de situation qui ne sont pas toujours plaisants. Par un beau matin d’été, les cofondateurs d’OKOK se sont fait réveiller par une dure nouvelle: un incendie avait frappé l’édifice où se trouvait leur bureau. Silverlining ou miracle, leur local n’a été touché que par l’eau et leur matériel était intact. Ils ont pu tout récupérer la même journée et ont réussi à être présent au tournage qu’ils avaient prévu à peine deux jours plus tard. «On parle beaucoup de nous, mais énorme shout out à toute l’équipe qui a showed up le matin avec des gants et du linge pour bouger du matériel sans poser une question. C’était comme la famille et on était prêt à se revirer de bord. C’était incroyable», a raconté Xavier, très fier de sa gang. Leurs clients, collaborateurs et compétiteurs leur ont aussi montré beaucoup de générosité pour les aider à se sortir de ce film d’horreur. Comme quoi on est capable de se serrer les coudes dans le milieu !
Des campagnes plus grandes que nature
Avoir la chance de travailler sur des idées intéressantes et le plaisir de les mettre en image, c’est ce qu’OKOK recherche. «Le premier projet qui me vient en tête, c’est ce qu’on a fait pour la SAAQ. C’est un de mes projets coup de cœur parce que ça représente ce qu’on veut donner comme empreinte sur la pub au Québec», raconte Antoine. Ça prend du guts et beaucoup de talent pour amener la SAAQ dans une direction différente de ses autres campagnes de sensibilisation. Au final, cette campagne fut plus que réussie et appréciée par le client, par l’agence, mais aussi par le public ! «Tout le long on se pinçait un peu… c’était quand même imposant d’être les new kids on the block qui travaillaient là-dessus», s’exclame Xavier.
OKOK, c’est aussi une équipe de réalisateur·trices qui ont chacun·e leur style distinct. «Je dis tout le temps qu’on est plus Wes Anderson que Michael Bay, disons», dit Antoine. Leur but est de continuer à choisir des mandats qui les passionnent et qui leur permettent de s’exprimer dans ce médium qu’ils aiment tant, tout en évoluant vers des projets de plus en plus ambitieux. Grandir, oui, mais en prenant le temps de le faire comme il faut et en continuant de «surfer la vague» sur laquelle ils sont en ce moment. Pas 10 pitchs par semaine, mais un qu’ils maîtrisent et avec lequel ils peuvent montrer tout ce dont ils sont capables et ensuite, passer au prochain. Parce que pour penser en dehors de la boîte, ça prend un peu d’espace créatif !