Motivée à jouer un rôle dans la transition écologique, Caroline Larocque accompagne les organisations dans la mise en place d’actions liées au développement durable. Elle s’intéresse particulièrement aux stratégies de communication permettant aux organisations de véhiculer leur démarche et leurs impacts en lien avec les enjeux sociaux, environnementaux et climatiques, et ce, en évitant les risques liés à l’écoblanchiment.
Caroline a commencé sa carrière en tant qu’enseignante et a poursuivi son parcours à l’Université de Sherbrooke en environnement et développement durable pour ensuite rejoindre le Réseau des femmes en environnement. Au sein de cet organisme à but non lucratif, elle gère les communications de différents projets, offre des formations et du service-conseil auprès d’organisations et coordonne le Collectif Communication Citoyenne, un réseau d’expert·es multidisciplinaires sur la communication responsable qui vise à favoriser le dialogue, la mobilisation et l’innovation dans le domaine de la communication et du marketing responsable. Caroline donne également des formations chez Grenier aux talents.
Quel était ton premier emploi?
Je vendais des petits fruits dans un kiosque d’une fruiterie. Résister à la tentation de déguster constamment des framboises était extrêmement difficile.
Quelle est ton expression préférée?
Ma citation préférée est sans aucun doute «Chaque défi renferme une opportunité». Cette phrase résonne avec mon parcours professionnel, où j’ai souvent fait face à des défis, parfois même des échecs. Avec le recul, je réalise que chaque difficulté a été une occasion déguisée d’apprendre et d’évoluer. Ces expériences ont ouvert les portes à des opportunités mieux alignées sur mes besoins et ma personnalité. J’apprécie particulièrement cette citation, car elle s’applique également au domaine de la communication responsable. Initier des changements dans ses méthodes de travail peut être perçu comme un défi, mais une fois accompli, cela se révèle bénéfique tant pour soi que pour l’organisation.
Quelle est la chose que tu as apprise et que tu aimerais pouvoir dire à ton jeune toi ?
Je me dirais qu’être introverti n’est pas un défaut. Il suffit de bien comprendre ses forces pour évoluer dans ce monde.
Quelle est la question qu’on te pose constamment sur ton domaine?
Dans mon domaine, l’environnement et le développement durable, on me demande souvent «Mes petits gestes comptent-ils vraiment face aux gros problèmes environnementaux?» Malgré le rôle crucial des gouvernements et des entreprises, chaque geste individuel est significatif. Chacun devient un exemple, créant une contagion positive. Un simple geste, comme voir quelqu’un utiliser un sac réutilisable à la caisse, peut inspirer davantage que des conseils verbaux. Même si nos actions semblent anodines, l’effet multiplicateur est présent. Chacun devient un modèle, créant une chaîne d’inspiration. La multiplication de ces actions individuelles est la clé pour changer les normes sociales. Chacun peut contribuer à cette dynamique positive.
Tu donnes présentement les formations Communication responsable et Écoblanchiment: communiquer sa démarche de développement durable sans tomber dans le panneau chez Grenier aux talents. À quoi peuvent s’attendre les participant·es en s’inscrivant à tes formations?
En participant à mes formations, les participant·es pourront mieux comprendre les enjeux problématiques entourant notamment l’écoblanchiment, tout en explorant diverses pistes d’action réaliste dans une approche nuancée.
Quel aspect de ton métier est le plus difficile ou le plus challengeant?
Lorsque je conseille des organisations sur la communication responsable et les démarches d’écoresponsabilité, je constate fréquemment les difficultés auxquelles mes client·es font face pour passer à l’action, entravé·es par divers obstacles tels que les habitudes, les défis financiers, les contraintes de ressources humaines, ou d’autres entraves. À chaque fois, je m’efforce d’explorer toutes les possibilités afin que mes client·es puissent identifier une petite porte d’entrée vers l’adoption réaliste de pratiques plus écoresponsables. Il est essentiel de comprendre que la perfection n’existe pas, et l’adoption de pratiques de communication responsable, tout comme toute démarche d’écoresponsabilité, constitue un processus d’amélioration continue. Il suffit souvent de trouver un moyen de débloquer le mécanisme, même si parfois il semble rouillé, pour que les effets bénéfiques puissent se manifester plus facilement.
Qu’est-ce que les participant·es à tes formations ont (généralement) en commun?
Les participant·es à mes formations partagent généralement des valeurs profondes en faveur de l’environnement et ont une forte volonté de contribuer, à travers leur travail, à la transition vers des pratiques plus écoresponsables. De plus, beaucoup d’entre eux·elles expriment des préoccupations quant à la mise en œuvre concrète de la communication responsable, se montrant souvent perdu·es quant à savoir par où commencer.
Pour finir, quelle est la dernière lecture que tu recommandes à tout le monde dans le domaine?
Je recommande Des vents porteurs: Comment mobiliser (enfin) pour la planète de Thierry Libaert des éditions Le Pommier. L’auteur, expert en communication environnementale, souligne que les discours écologiques confrontants manquent leur cible. Il incite à repenser les sensibilisations en les liant à notre quotidien, soulignant l’importance de nouveaux récits. Ce petit livre, concis et accessible, offre des idées pour inspirer un changement dans nos communications.
Pour rencontrer Caroline Larocque, inscrivez-vous à ses formations: Communication responsable et Écoblanchiment: communiquer sa démarche de développement durable sans tomber dans le panneau.