Jennifer Lankry, Productrice, The French Shop
Dans la vie, comme au baseball, il y a des gens qu’on aurait voulu croiser plus tôt sur notre chemin – Jenni fait partie de ces gens-là. Pas seulement parce qu’elle intercepte les curveballs mieux que Babe Ruth, mais bien parce qu’elle est un atout incroyable pour n’importe quelle équipe – et on est bien chanceux·euses que ce soit les rangs de la Shop qu’elle ait choisie. Productrice aux mille talents, elle jongle au quotidien avec un nombre impressionnant de projets, en plus de toujours nous aider à trouver LA solution pour que nos projets se transforment, à tout coup, en coup de circuit.
- Geneviève Vincent, directrice de création The French Shop
- Quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné? Si tu n’as pas le droit, prends le gauche.
- Quel conseil donnerais-tu à la relève? Soyez curieux·euses, apprenez des gens qui vous entourent, quel que soit leur métier. Mettez-vous dans leurs chaussures et inspirez-vous-en.
- Qu’est-ce qui t’inspire? L’engagement passionné. Rendre ce monde meilleur tout en vivant une passion est quelque chose d’humainement rassembleur et touchant.
- Tes hobbies préférés: Entreprendre un projet artistique que je remettrai à plus tard... peut-être. Découvrir de nouveaux sports, me régaler de la section des commentaires sur les réseaux sociaux. Je suis aussi une junkie de shows d’humour.
- Un compte sur les médias sociaux à surveiller: @tinypricksproject
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Ouf. Pas facile d’avoir à choisir sa vocation quand on a 18 ans. Tout ce que je sais à l’époque, c’est que j’aime la communication, ou plutôt, parler. Un peu beaucoup. Tellement, que je décide d’emprunter cette voie qui me paraît être un choix évident. Mais quand c’est trop facile, on s’emmerde. Je décide donc de plier bagage et de quitter la France pour aller étudier en français à… Winnipeg au Manitoba (et oui, c’était quand même chouette). Une fois ce défi relevé, je me sens prête pour un nouveau départ, et c’est à ce moment que j’entends l’appel du Québec.
Je me cherche. Loin de penser que d’installer des autocollants dans les toilettes des filles pour l’imprimeur d’une agence de publicité serait mon premier contact avec ce domaine. Ce client pique ma curiosité. Je tente alors ma chance. Après tout, quand j’étais petite, je ne retenais peut-être pas mes leçons d’histoire, mais les publicités, je les connaissais toutes par cœur. Ma tête, c’était ma pause publicitaire à moi.
J’apprends à naviguer cet univers fascinant rempli de gens passionnés, créatifs, parfois un peu délurés, qui veulent tous, à leur manière, faire partie de la culture populaire du Québec. Si j’ai trouvé l’industrie pour moi, je n’ai toutefois pas encore trouvé ze poste: infographie, coordination, service-conseil, name it, tout m’intéresse. Ce milieu ne cesse de m’étonner et de me nourrir, et je deviens un véritable couteau suisse français de la pub. Puis une occasion en or se présente: basculer du côté obscur – et fou! – de la production. Enfin, un poste où je parle à longueur de journée, où la routine n’existe pas et où je peux mettre à profit toutes les connaissances que j’ai acquises. Une passion se révèle et j’ai maintenant la chance de faire partie de ce petit monde dans ce grand domaine. C’est fou comme la vie est bien faite, parfois.