Marie-Emmanuelle Laurin, maquettiste-photographe, Marketing et affaires publiques, LG2
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Comment te démarques-tu? Il y a beaucoup de choses que je ne sais pas faire, mais Google est jamais trop loin et je finis pas mal tout le temps à figure it out. Ma débrouillardise m’a sauvée plus qu’une fois, mettons.
Ton compte Instagram: @manvs
As-tu un talent caché? Je sais résoudre des cubes Rubik jusqu’à 5x5.
Es-tu une cat person ou une dog person? Cat person, clairement. Ma p’tite Barbara m’en fait voir de toutes les couleurs en tout cas (elle grimpe dans les rideaux au moment de l’écriture de cette phrase).
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J’ai toujours eu tendance à procrastiner. Ça m’a pris du temps pour savoir ce que je voulais faire dans la vie et j’ai souvent remis au lendemain les décisions que je devais prendre pour mon choix de carrière.
Rendue au cégep, je procède par élimination : les maths et moi, c’est loin de faire un, je n’aime pas la chimie ni la physique, alors j’irai clairement pas en sciences nat’. À moins que je souhaite passer du temps à pleurer à la table de la cuisine à côté de mon père qui essaie de m’expliquer du mieux qu’il peut! Mais y’a un programme en communication médias et en première session, il y a un cours de photo. J’y pense très fort. Je termine mon programme, puis l’université ne m’ouvre pas ses portes. Mais il y a quelque chose en moi qui me dit de continuer à explorer le graphisme.
Dans ce nouveau programme, je vois rapidement que je peux mixer photo et graphisme. Je me débrouille comme je peux en pleine Covid : travaux d’équipe sur Discord, photo en studio avec les lampes de ma chambre (!), puis un shooting seule de A à Z des 38 finissant·es et 15 profs du programme (avec un masque), je gradue.
Mais là, je fais quoi? Je ne suis pas prête à être graphiste. Voyons, je suis partie de zéro y’a trois ans, ça se peut pas être laissée à moi-même comme ça? Je pourrais garder ma job étudiante et m’inscrire à un autre programme d’études, c’est quand même cool scanner des photos d’archives et les retoucher, j’ai l’impression de découvrir des vieux trésors. Me semble que je pourrais me spécialiser, pis LÀ je serais vraiment une candidate prête à passer des entrevues de job?
Et là, je reçois un courriel dans mes indésirables. La personne dit qu’elle a parlé à un de mes profs. Elle me demande si je me cherche une job. Wô. Attends.
C’est là que je vois le logo %%%6790070608434%%% dans sa signature.
Je rêve, c’est certain.
On finit par se jaser. On me dit qu’il y aurait moyen de me faire un poste qui mixe photo et graphisme. Je décroche le poste. Pas pire.
Depuis, à quoi ressemblent mes journées? Photos d’employé·es (plusieurs centaines de personnes à travers 3 bureaux, c’est quelque chose!), photos d’événements, montages visuels pour les médias sociaux, communications internes, shoot pour des études de cas, série de portraits Peek. Est-ce que je vous ai aussi dit que dans mes temps libres, je fais de la photo de spectacle? Festival de jazz, Francos, Piknic Électronik, Lasso, Igloofest, et tellement plein d’autres concerts en salles… être photographe, c’est loin d’être plate.
Trois ans plus tard, je peux dire que je suis à la bonne place.