Dans le cadre du Forum économique de la relève d’affaires 2022, le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) a présenté les résultats de l’édition 2022 du projet de recherche et de concertation Travaillons ensemble, qui brosse un portrait global des intérêts et des besoins des jeunes en ce qui a trait aux conditions de travail. Les résultats de la première édition du projet de recherche démontrent notamment que le salaire est loin d’être suffisant pour attirer et pour retenir les jeunes professionnel·les, en plus de démontrer que la perspective du retour au bureau génère un certain engouement.
Des priorités en conciliation travail-vie personnelle au-delà du salaire
En se basant sur un salaire annuel de 50 000 $, l’enquête démontre que la moitié des jeunes professionnel·les se disent prêt·es à accepter une baisse de salaire de 5 000 $ pour un nouvel emploi qui leur offrirait la possibilité de consacrer plus de temps à leur vie personnelle. En effet, 59 % des répondant·es accepteraient une baisse de salaire pour un emploi qui offrirait des semaines de quatre jours, deux mois de vacances payés après cinq ans d’ancienneté ou une banque de vacances illimitées, à condition que le travail soit fait.
L’enquête permet également d’illustrer les éléments fondamentaux que recherchent les professionnel·les de 16 à 35 ans chez leur employeur·euse. Plus de 80 % d’entre eux souhaitent avoir accès à de la formation continue (89 %), désirent également de la transparence de la part des employeur·euses (83 %) et veulent se sentir impliqué·es dans les décisions de l’entreprise (81 %).
L’expérientiel est-il l’avenir au bureau ?
Les professionnel·les de 16 à 35 ans démontrent une certaine ouverture envers le retour au bureau, signe d’une pandémie de COVID-19 qui s’étire. À ce titre, 82 % d’entre eux et elles affirment que l’organisation d’activités sociales ou de rencontres d’équipe sur une base régulière les inciterait à se présenter plus souvent sur les lieux de travail. Le fait que l’employeur·euse paie la nourriture, le café ou la boisson (81 %) et de plus beaux lieux de travail (81 %) ont aussi la cote auprès des personnes sondées. Le rapport de recherche Travaillons ensemble est basé sur une année de recherche au cours de laquelle deux sondages et un focus group ont été menés par la firme Léger. L’enquête résume les besoins et les attentes des jeunes professionnel·les de 16 à 35 ans.
«On le sait tous, la pénurie de main-d’œuvre est un véritable défi avec lequel les employeur·euses doivent jongler au quotidien. Le salaire demeure important pour attirer et pour retenir les jeunes professionnel·les dans les entreprises, mais on constate que le salaire n’est pas tout. Il y a bien d’autres avantages sociaux qui entrent en ligne de compte, des assurances au fonds de pension en passant par la formation. Ce que les jeunes professionnel·les nous disent dans ce sondage, c’est qu’il n’y a pas que l’argent qui fait le bonheur au travail», explique Pierre Graff, président-directeur général du RJCCQ.
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