C’est bien connu : il n’y a rien de plus formateur que d’apprendre sur le tas. Et c’est exactement ce qu’offre Place à La Relève en gestion aux étudiants en technique administrative du Québec.
Les 22 et 23 octobre derniers a eu lieu la 11e édition de la plus importante compétition en administration de niveau collégial de la province. Plus de 175 étudiants se sont réunis virtuellement dans le cadre de l’événement rodé au quart de tour afin de faire leurs premières marques dans l’univers de la gestion. Simulation boursière, conférences d’experts du milieu, résolution de cas, pitchs et plus encore — tout du concours est pensé pour donner aux futurs administrateurs un avant-goût de ce que leur réserve leur carrière et, surtout, pour les aider à bâtir leur réseau.
La vraie vie
Née en 2010 de la volonté de deux étudiants de redonner à la communauté cégépienne, Place à La Relève en gestion prépare les jeunes à l’univers des compétitions universitaires et des pitchs dès leurs premières années d’études en administration. Elle les met dans le bain, comme on dit.
« Les participants ont entre deux et quatre heures pour résoudre de vrais cas présentés par nos partenaires, explique Gabrielle Payette, présidente de Place à La Relève en gestion. Ils ont ensuite approximativement 15 minutes pour faire leur pitch au jury composé de professeurs d’université et de dirigeants d’entreprises. C’est une expérience révélatrice pour eux parce qu’elle leur permet de comprendre comment mettre en pratique leurs apprentissages dans la vraie vie. Ils apprennent à être créatifs en trouvant des solutions concrètes à de véritables enjeux d’affaires, comme la rétention de personnel en pleine pandémie. »
D’un point de vue strictement scolaire, les bénéfices de la compétition sont évidents. Les connaissances acquises en classe sont testées sur le terrain et, à l’inverse, les compétences pratiques développées favorisent la compréhension des notions enseignées. De plus, les séances de débreffage avec les professeurs universitaires permettent de recenser les bons et les moins bons coups des étudiants — une occasion d’apprentissage en or.
Mais ce n’est pas tout.
Vous connaissez sans doute l’expression qui dit : « Ce qui compte, ce n’est pas ce que tu connais, c’est qui tu connais. » En administration, ce n’est pas complètement faux, selon Mme Payette.
« L’un des objectifs principaux de la compétition, c’est de permettre aux jeunes de tisser des liens d’affaires qui leur serviront tout au long de leur parcours scolaire et professionnel. Ils entrent en contact avec plusieurs experts du milieu qui peuvent leur offrir des conseils et même parfois des emplois. »
Un bassin de candidats motivés et qualifiés
Sur place (ou derrière leurs écrans cette année), les représentants de diverses entreprises québécoises chassent le talent. En pleine pandémie, alors que le recrutement de main-d’œuvre se fait difficile, les partenaires de Place à La Relève en gestion sont aux premières loges d’une compétition qui regroupent des étoiles montantes en administration. Parmi le bassin de candidats qualifiés, les meilleurs se voient souvent proposer des emplois ou des stages à la suite de leur expérience.
« Il s’agit d’une façon de redonner à nos partenaires, ajoute Mme Payette. Nous leur offrons de la visibilité et la possibilité de dénicher des gens formés et aptes à faire le travail. En quelque sorte, c’est aussi une façon de stimuler l’économie québécoise. »
Au-delà des affaires
Selon une enquête de l’Université de Sherbrooke publiée en début d’année, la pandémie a gravement miné la santé mentale des jeunes Québécois du secondaire, du cégep et de l’université. Près de la moitié d’entre eux (48 %) présentent des signes inquiétants d’anxiété généralisée, voire de dépression majeure.
Plus que jamais, les activités parascolaires, quelles qu’elles soient, ont un véritable effet dynamisant sur les jeunes de tous âges. Lors d’événement comme Place à La Relève en gestion, les étudiants ont la chance de s’adonner à l’une de leurs passions et de retrouver une certaine normalité.
« Même si la compétition était virtuelle, des cégeps ont organisé leurs propres événements en respectant les mesures sanitaires. Ça a fait du bien aux étudiants — et même aux profs — de se retrouver dans un contexte comme celui-là, assure Mme Payette. Nous avons aussi créé un groupe Facebook pour soutenir la communauté et lui lancer des défis. C’était un moyen de garder les étudiants motivés. »
Parlant de motivation, les participants ont également eu la chance d’assister à une conférence spéciale de l’entrepreneur québécois de renom, Nicolas Duvernois. Le président fondateur de Duvernois s’est confié à son auditoire en racontant son propre parcours, des bancs d’école à la création de la meilleure vodka du monde.
Vraiment, tous les éléments étaient réunis pour inspirer et propulser nos futurs dirigeants d’entreprise.
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