Un sondage réalisé à la fin du mois de mai dernier par SOM à travers la province et commandé par l’Institut de la crédibilité révèle que les femmes présidentes et directrices générales (PDG) seraient perçues comme étant plus crédibles que les hommes. Les résultats de cette étude éclairent aussi sur les facteurs qui contribuent à construire une crédibilité stable pour les gestionnaires, avec un retour sur investissement pour l’organisation dirigée.
Les premières positions sont éloquentes : le top 5 des PDG du Québec les plus crédibles compte quatre femmes et le top 10 en compte six. Les noms de Christiane Germain, Danièle Henkel, Véronique Cloutier, Cora Tsouflidou, et Sophie Brochu sont omniprésents dans les résultats et ces PDG sont perçues comme étant les plus crédibles par la population québécoise. Nouvellement nommée PDG de la BDC, Isabelle Hudon se retrouve aussi dans le top 10.
«Il est très intéressant de voir que les femmes PDG sont perçues plus crédibles que les hommes ayant un rôle semblable. C’est en fait un grand et surtout heureux changement pour le milieu des affaires puisque depuis des décennies les hommes ont souvent été perçus plus crédibles dans des postes de haute direction. Nous suivrons de près cette tendance de même que les facteurs de crédibilité afin de conseiller les PDG pour une gestion stratégique des actifs intangibles que sont l’image, la confiance, la crédibilité et la réputation », explique Stéphane Prud’homme, PDG de l’Institut de la crédibilité.
Les faits saillants du sondage : la crédibilité et ses facteurs
La première édition de cette étude a sondé la population québécoise sur la perception de la crédibilité de PDG et président(e)s de conseil d’administration en fonction. À la question : « Dans quelle mesure chacune de ces personnes est-elle crédible à vos yeux ? », les répondant(e)s ont perçu les femmes comme étant plus crédibles que les hommes dans des positions similaires.
Il est maintenant reconnu par le milieu académique que des facteurs participent à consolider la crédibilité des leaders et certains ont été sondés dans cette étude. Les facteurs qui ont contribué le plus à déterminer les PDG les plus crédibles sont la compétence et la légitimité. À l’inverse, l’un des facteurs qui minent la crédibilité des PDG est le manque de proximité avec les valeurs du grand public, peut-être une forme d’élitisme perçue.
Autre fait à noter, la notoriété n’est pas un gage de crédibilité : à l’exception de Véronique Cloutier, les PDG les plus connus ne se retrouvent pas dans le top 5 des PDG les plus crédibles.
«La crédibilité est intangible pour le commun des mortels et il n’est pas facile de la mesurer. Cette étude sur la crédibilité perçue des PDG est une première au Québec et il sera intéressant d’en mesurer l’évolution à moyen et à long terme », ajoute Julie Fortin, coprésidente de som.
Stéphane Prud’homme, PDG de l’Institut de la crédibilité