À l’occasion de la seconde édition de l’Atelier de maître de l’A2C, présentée par Québecor, Pete Favat sera de passage dans la métropole. Il sera accompagné par Luc Du Sault, associé, vice-président et directeur de création chez LG2 lors de cette journée exclusive aux membres de l’A2C. De plus, un 5@7 ouvert à toute l’industrie permettra de le rencontrer et d’échanger sur sa vision le 5 septembre prochain.

« C’est tellement fou qu’une personne comme Pete Favat vienne à Montréal, moi j’en reviens pas », a exprimé Luc Du Sault. « Il est un des plus grands au monde en création. Et non seulement est-il super divertissant à écouter, mais je suis convaincu aussi que ce qu’il va nous montrer va faire une vraie différence dans notre job. »

Rappelons que Luc Du Sault avait siégé en 2017 aux côtés de Favat sur le jury
« Film » des Cannes Lions.

Reconnu pour avoir cocréé la « Truth campaign » alors qu’il était chez Arnold Worldwide — à laquelle Adweek a décerné le titre de campagne de la décennie — Pete Favat s’est également taillé une place dans la liste Business Insider’s 30 Most Creative People in Advertising. Aujourd’hui, il travaille sur plusieurs comptes d’envergure, dont Taco Bell, H&R Block, 7-Eleven et Dr Pepper.

Dans le cadre de l’Atelier de maître qui se déroulera le vendredi 6 septembre, Pete Favat reviendra sur les concepts de base et éléments clés pour arriver à un meilleur produit. Il expliquera en quoi le concept d’opposition permet d’aller chercher une tension inhérente au travail stratégique. À l’approche de l’Atelier, Grenier en a profité pour lui poser quelques questions en rafale.

Avons-nous tous besoin d’un ennemi ?

Si vous voulez que votre histoire soit racontée, je dirais que oui, vous avez besoin d’un ennemi. Reconnaître un ennemi, c’est simplement trouver des choses qui ne vont pas dans la vie et y remédier. Si nous voulons être de bonnes personnes, nous n’avons qu’à lutter contre ce qui ne va pas à travers le monde.

En quoi recréer la tension protagoniste/antagoniste est-elle bénéfique en publicité ?

Une bonne publicité est une forme de divertissement. Il s’agit de raconter une histoire engageante et chaque grande histoire doit avoir un antagoniste/protagoniste. En voici un exemple. L’histoire d’Apple a commencé avec la célèbre photo de Steve Jobs faisant un doigt d’honneur au logo d’IBM. Il savait que la technologie était là pour nous servir, pas pour nous contrôler. C’est ainsi qu’Apple a commencé à produire 1984. Tout compte fait, sans tension, personne ne fait attention.

Apple
Image via Softpedia

Est-ce que le concept de l’opposition s’applique entre les marques ou les agences ?

Le concept d’ennemi ne se limite pas à la concurrence. Tout a un ennemi. L’art a besoin de résistance. Notre boulot en tant que marques et agences est d’attirer l’attention des gens. Donc, nous devons regarder pour un axe comme celui du protagoniste/antagoniste afin d’engager les personnes dans notre storytelling.

Comment envisagez-vous le futur de la publicité ?

L’avenir de la publicité sera basé sur les marques et les sociétés qui se débrouillent bien dans le monde, ce qui signifie que les décisions d’achat des gens seront basées sur les entreprises qui ont les meilleures valeurs.

Qui serait votre ennemi ?

La Grande Faucheuse.

Enfin, lorsque le Grenier a demandé à Pete Favat qui sont les plus célèbres
« frenemies » (fictifs ou pas) il nous répond que le « Paradis avait besoin d’un Enfer ».

Ça promet !

Pour de plus amples renseignements sur le 5@7 et vous inscrire, c’est par ici.

Pete Favat
Pete Favat