Le taux d’adoption des téléphones intelligents au Québec a connu une croissance éclatante au fil des dix dernières années, passant de 13 % en 2009 à 73 % en 2018 chez les adultes québécois — une hausse de 60 points de pourcentage. Voilà l’un des constats qui ressort du fascicule La mobilité au Québec : 10 années de croissance de l’enquête NETendances 2018 du CEFRIO.

Cette progression est d’ailleurs observable dans l’ensemble des groupes d’âge, mais c’est chez les 18 à 34 ans qu’elle a été la plus imposante, le taux d’adoption du téléphone intelligent chez ce groupe d’âge au Québec étant passé de 27 % en 2010 à 90 % en 2018. 

La tablette électronique a connu une progression similaire, passant d’un taux d’adoption de 7 % en 2010 à 57 % en 2018, soit une progression de 50 points de pourcentage. Cet appareil a connu une hausse de popularité particulièrement importante chez les 35 à 54 ans, passant d’un taux d’adoption de 5 % en 2010 à 66 % en 2018, de même que chez les 55 à 64 ans, passant de 2 % en 2010 à 64 % en 2018. 

La demande en matière de forfait de données croît également avec l’usage, alors que la proportion d’adultes disposant d’un téléphone intelligent avec un tel forfait est passée de 46 % en 2017 à 58 % en 2018, ce qui représente une augmentation de 12 points de pourcentage sur une période de 12 mois. Ces forfaits viennent soutenir une utilisation du web de plus en plus fréquente sur ces appareils, alors que le taux de détenteurs de téléphone intelligent utilisant Internet quotidiennement sur celui-ci est passé de 67 % en 2016 à 75 % en 2018.

Le profil des non-utilisateurs de téléphone intelligent se transforme

Ainsi, la proportion d’adultes québécois ne disposant pas d’un téléphone intelligent a grandement diminué de 2010 à 2018 et, en parallèle, le profil de ces non-utilisateurs s’est également transformé. 

« On observe que le non-utilisateur type de téléphone intelligent en 2018 est plus âgé qu’en 2010 : c’est 65 % des non-détenteurs de téléphone intelligent qui sont aujourd’hui âgés de 55 ans et plus, alors qu’en 2010 la majorité (60 %) était âgée de moins de 55 ans », explique Claire Bourget, directrice principale, Recherche marketing, CEFRIO.

L’achat en ligne : un usage en croissance

Pour sa part, l’usage d’appareils mobiles pour effectuer des achats en ligne à été en constante croissance au fil des cinq dernières années. La proportion de transactions en ligne effectuées en utilisant une tablette électronique est ainsi passée de 4 % en 2013 à 15 % en 2018, et en ce qui concerne la proportion de transactions en ligne effectuées à partir d’un téléphone intelligent, cet usage a progressé de 4 % à 14 % au cours de cette même période. 

Les applications mobiles permettant ou soutenant l’achat en ligne sont également de plus en plus prisées. Au cours des six mois d’avril à septembre 2018, c’est 16 % des cyberacheteurs québécois qui avaient effectué au moins une transaction sur Internet à partir d’une application mobile. Un usage qui est plus intensif chez les plus jeunes, alors qu’un cyberacheteur âgé de 18 à 34 ans sur trois (29 %) avait effectué dans cette période au moins un achat en ligne par le biais d’une application mobile, tandis que cette proportion est de 18 % chez les 35 à 54 ans, et de 9 % chez les 55 ans et plus. 

Des l’ensemble des applications sur le marché permettant l’achat en ligne par le biais d’un téléphone intelligent ou d’une tablette électronique, c’est celle du géant Amazon qui domine le marché québécois. 

La révolution 5G à nos portes 

Cet usage toujours plus intensif et panoramique des téléphones intelligents et tablettes électroniques chez les adultes québécois atteint de nouveaux sommets à l’aube de nouvelles révolutions concernant les technologies mobiles, notamment la 5G. En comparaison aux réseaux 3G et 4G actuels, la 5 G offrira, notamment, une meilleure connectivité, tout en réduisant la latence de façon marquée et offrant une plus grande vitesse de téléchargement, permettant ainsi aux entreprises et organisations d’améliorer les performances offertes actuellement autant que de développer de nouveaux usages et produits s’appuyant sur ces possibilités bonifiées.

L’invitation a d’ailleurs été lancée aux PME du Québec et de l’Ontario à profiter d’un banc d’essai 5G développé dans le contexte d’un partenariat public-privé, soit l’initiative ENCQOR. Par le biais de cinq sites d’innovation déployés au Québec et en Ontario, ces entreprises de 500 employés et moins peuvent ainsi expérimenter avec la 5G et développer des produits et services pré-commerciaux, tout en bénéficiant d’un accès privilégié à des infrastructures de pointe, ou d’un soutien financier.

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CEFRIO