Propulsé par l’envie de changement, L’Hibou a parfait son identité. En fait, après neuf années d’existence, il est devenu Goba Studio. Tandis que le monde cherche à s’imprégner davantage d’humanité, l’entreprise se spécialise désormais en création et production de contenu documentaire à impact social positif. Rencontre avec les deux associés, Nicolas Gouin et Victor Saliba.

Des sujets sensés

Derrière leur objectif respectif, Nicolas et Victor partent à la rencontre des gens pour raconter leur histoire à travers des documentaires narratifs engagés. Le premier est photographe, le second, réalisateur et ils sont plus que jamais accrochés à leurs convictions : « Avec Goba, nous avons vraiment précisé notre identité, soit nos valeurs, notre mission et notre approche. Notre rebranding sert à positionner notre entreprise et à consolider notre association, dit Nicolas. Goba est une composition de syllabes de Gouin et Saliba qui révèle l’essence même du travail des deux amis : « Mettre les gens au cœur de nos projets est notre raison d’être. Ce faisant, on s’est dit pourquoi ne pas mettre nos noms au cœur de notre brand » ajoute Nicolas. À présent, Goba assume complètement son statut de studio spécialisé en contenu à impact social. Nicolas précise : « En tant qu’entreprise, nous avons cheminé et aujourd’hui, nous visons la réalisation de documentaires relatant des récits qui ont le potentiel de changer le monde. Ce type de projet nécessite une plus grande réflexion et c’est ce sur quoi Victor et moi voulons aujourd’hui travailler ».  

Goba Studio

Une approche sensible

Reconnus pour leur approche, leur respect, leur disponibilité, leur sensibilité et leur agilité, Nicolas et Victor n’ont pas peur de poser les vraies questions et surtout, de créer des contextes favorables aux révélations tout en émotion. Par exemple, l’an dernier, Nicolas est parti seul à la rencontre du peuple cri dans le nord du Québec. Dans le contexte, ils ont parlé à cœur ouvert pour le documentaire Close your eyes to see : « Lorsque les personnes sont amenées à livrer des témoignages très personnels, on favorise les petites équipes de tournage pour éviter d’avoir l’air intrusif », souligne Nicolas. Victor cite un autre projet faisant la fierté du duo artistique, soit le Manoir Ronald McDonald : « Il s’agit d’un parfait mariage entre le documentaire et le contenu de marque. Le géant de la restauration a créé une fondation où il met des volontés en place, lesquelles ont intérêt à être démontrées, non pas d’un point de vue marketing, mais humain. Donner une voix ou être le porte-voix d’histoires émotives permet de connecter au message ». Avoir un impact positif passe non seulement par la communauté, mais aussi par la culture, l’éducation, l’art et la musique. De fait, Goba Studio raconte par des études de cas les expositions créées par GSM project dont celle présentée en permanence au musée Anchorage et compte parmi ses réalisations le documentaire sur Jean-Michel Blais, évincé de son logement dans le Mile End : « On a documenté son dernier concert intime dans son salon et monté une vidéo qui raconte que le pianiste a été victime de la gentrification. C’est un bel exemple de sujet qui nous tient à cœur à travers lequel on fait connaître la musique », explique Nicolas. Et, Victor d’ajouter : « Sans oublier que Nicolas signe aussi la couverture de son dernier EP, Eviction Sessions, comme photographe ». Notre grande polyvalence est rassurante pour nos clients, car quand on se déplace, on peut faire la photo et la vidéo ».

Au-delà des services en conception, production, réalisation, postproduction, colorimétrie, motion design, live stream Goba s’implique au niveau du contenu pour y apporter sa touche personnelle : « En tant que réalisateurs, nous proposons l’angle ou la ligne directrice du projet. Souvent, nos clients ont une idée très générale de leur objectif, sans savoir comment la concrétiser. Alors, ça nous laisse une grande liberté créative », relate Nicolas. Depuis plusieurs années, Goba participe au rayonnement de la Fondation des Canadiens pour l’enfance : « On nous a demandé de faire en sorte que ses actions soient bien comprises. Pour la mettre en valeur, nous avons réalisé des petites capsules documentaires qui mettent de l’avant l’impact réel des actions de la Fondation sur les communautés visées », énonce Victor. Travailler en partenariat à long terme permet d’établir la confiance et de préciser les objectifs. Cela devient plus facile pour le duo créatif d’aller sur le terrain et de savoir exactement ce qui doit être raconté et pourquoi.

En constante évolution, le changement de nom n’était qu’une première étape. Goba Studio planche sur un projet plus grand pour appliquer des gestes concrets vers un impact positif. Un progrès à suivre sur ses réseaux sociaux.

Nicolas Gouin et Victor Saliba