Marquant du même coup son quatrième anniversaire, le bureau montréalais de john st. devient rue john.  L’agence a d'ailleurs publié lundi sur ses réseaux sociaux une vidéo teaser à saveur humoristique pour annoncer la nouvelle. 

rue john

Symbolique, cette francisation du nom trottait déjà dans la tête de l’agence à ses débuts, lors de son ouverture en sol montréalais. Toutefois, elle devait faire ses preuves et respecter la notoriété de john st. avant d’effectuer un changement. Bâtir ses propres clients, s’implanter dans un marché plus francophone, trouver son identité. Et pourquoi ne pas y avoir été à fond, avec rue jean par exemple ?

Cédric Audet, directeur de création à l’agence, explique.

« C’est parce que nous sommes dans la même famille que john st. On reste dans le même branding, on garde les mêmes valeurs. Et ce nom est rassembleur. L’agence torontoise est sur la rue John et nous, on est sur la rue St-Jacques. Ce ne serait pas tout à fait pareil ! » (Rires)

Cédric Audet
Crédit photo : Donald Robitaille, OSA image

C’est à l’automne que les démarches pour se franciser ont été entamées et ce n’est qu’une question de semaines avant que la transition se fasse officiellement. Notamment avec les adresses courriel, qui devraient s’uniformiser très prochainement.

« Franciser notre nom part de la volonté de démontrer notre engagement et du désir de nous ancrer encore plus dans le marché dans lequel on évolue. On veut aussi envoyer un message clair à l’industrie et à nos clients, actuels et futurs : on est ici pour de bon, et notre volonté de croître est plus forte que jamais. »

Que nous réserve l’agence dans les mois à venir ? Outre ses mandats avec ses clients Salinex et Boston Pizza, elle planche entre autres sur une campagne pour la marque Maille, nouveau client obtenu à l’automne dernier. Elle travaille aussi actuellement sur le branding d’une campagne de financement pour la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer. Par ailleurs, rue john compte développer sa facette branding. Très forte en branding à Toronto, l’agence veut faire de même à Montréal.

À long terme, qu’est-ce que rue John aimerait représenter pour le Québec ?

« J’aimerais qu’on soit perçu comme une agence créative. Je nous ai toujours considérés comme une des agences les plus créatives. On peut faire compétition contre de grosses agences. On n’a jamais eu à rougir de ce côté-là. Je souhaite qu’on soit perçu comme un joueur qui fasse partie du pool des agences considérées, puisque notre offre est tout aussi solide qu’elles. »

En revenant quelques années derrière, on se souvient que plusieurs agences torontoises ouvraient des agences dans la métropole, et l’industrie pouvait craindre « l’invasion torontoise ». Ces bureaux satellites allaient-ils faire que de l’adaptation ? Le directeur de création croit qu’au contraire, toutes ces agences, dont rue john, ont la volonté de faire de la création originale et de développer le marché avec un produit québécois. D’ailleurs, le renouveau de rue john représente l’esprit de collaboration qui règne au sein de l’agence et entre les deux villes : synonyme de confiance et de dévouement de la part des fondateurs.

Après avoir découvert sa voix, sa couleur, sa personnalité, ses forces – et ses faiblesses —, tout en restant proche de ses racines et de l’héritage créatif de john st., rue john est prête à être sur la map.