Parler du retard qu’accuse le commerce en ligne au Québec est devenu un sujet récurrent. On sent qu’on se répète, et ce, depuis quelques années déjà.
Mais les chiffres sont là, ils démontrent que nous perdons annuellement l’équivalent de 5 milliards de dollars dans ce secteur.
L’étude récemment publiée par le CEFRIO, étale des chiffres aussi surprenants qu’incompréhensibles, quand on sait que nous sommes à quelques pas des États-Unis.
Comment expliquer que seulement 14 % des entreprises du secteur de détail vendent en ligne? Ou qu’une entreprise sur deux ne possède pas de site web au Québec? Comme dirait l’autre, nous laissons beaucoup de $$$ sur la table et, nous dormons au gaz, pour reprendre une expression populaire.
Pire encore, que la moitié des entreprises sondées pensent faire des affaires en ligne avec moins de 10.000 dollars d’investissement par an. En même temps, nous constatons qu’un québécois sur deux fait des achats en ligne et qu’il achète à peu près de tout en ligne, pour un total de 6,6 milliards par année. Sur ce montant, seulement 1.7 milliard va dans les caisses des entreprises québécoises. Le reste? Ailleurs, surtout chez nos voisins …
Face à un tel constat, il est à mon avis nécessaire de continuer à creuser le sujet, afin d’apporter des éléments de réponses, et d’expliquer en même temps, aux entrepreneurs et aux PME, qu’ils ont tout un intérêt à prendre le train du numérique en marche, car il va de plus en plus vite.
Voici des pistes de réflexion que j’aimerais partager avec vous:
La peur du changement …
Sans nul doute, c’est l’une des raisons principales de l’inertie de pas mal d’entreprises au Québec, en matière de comportement numérique. Elle est aussi la plus évidente, car naturelle. Ce n’est pas facile de convaincre un chef d’entreprise de sortir de sa zone de confort et de lui faire changer ses pratiques, surtout lorsque celles-ci sont encore porteuses de profits. Face à cette résistance, un seul mot d’ordre : faire de l’éducation.
Manque de pédagogie …
Justement, l’autre raison non moins importante de ce retard est le manque de pédagogie. Il me semble que les prestataires web au Québec, passent plus de temps à essayer de vendre leurs services qu’à faire de la pédagogie auprès des chefs d’entreprises. Mon expérience m’a démontré que mes meilleurs clients sont ceux avec qui j’ai eu le temps de discuter, franchement, sans pression, autour d’un café ou lors d’une de mes formations. Un client mieux éduqué est plus à apte à accepter le changement. Le besoin en formations liées au web se ressent facilement dès qu’on est face aux entrepreneurs, ici au Québec. Il suffit de savoir en parler.
… et la barrière de la langue
Un autre aspect très important à prendre en considération est celui de la barrière de la langue. Le Web se conjugue beaucoup en anglais, du moins à date. C’est ce qui explique d’ailleurs cette contradiction du fait que nous vivons à côté des États-Unis sans profiter de leur niveau de développement. Nous ne faisons pas assez d’effort pour maitriser la langue de nos voisins, alors que la majorité des ressources sont dans la langue de Shakespeare. Tous les grands évènements web de la planète se déroulent en anglais, que ce soit en matière de technologie, SEO, ou de marketing de contenu, pour ne citer que ceux-là.
Une attitude autarcique …
Nous ne sommes pas assez ouverts sur le monde. Nous aimons bien rester au chaud (ou au froid), chez nous au Québec. Et pourtant, nous formons une province des plus multi ethnique qui soit, le relai vers l’extérieur que nous pouvons avoir grâce aux immigrants est une mine d’or, si seulement on osait. Cette attitude autarcique se reflète sur le commerce en ligne en particulier. La part des ventes en ligne à l’international représente 3%. Un chiffre qui résume bien notre manque d’ambition commerciale à l’international.
Ou se trouvent les solutions?
Entre les mains des patrons des PME bien entendu!
Il faut comprendre que le consommateur aujourd’hui a migré vers le Web et la tendance est à la hausse, notamment grâce à l’explosion de l’usage des appareils mobiles. L’entrepreneur doit à son tour opérer cette migration et suivre son client.
L’annonce dans le journal local n’a plus l’effet d’antan, pour la simple raison que le client débute maintenant son processus d’achat sur les moteurs de recherche et qu’il prend sa décision une fois qu’il a consulté les avis sur les forums et réseaux sociaux.
On est aujourd’hui face à un consommateur pressé, volatile et surtout bien éduqué, mieux armé contre la publicité du marketing traditionnel.
Si vous ne voulez pas faire partie de ces entreprises qui regardent sans bouger, filer vers l’extérieur 75% des dépenses en ligne des Québécois, je vous conseille de prendre le temps de faire une pause et de réfléchir à l’avenir de votre entreprise, car nous ne le répéterons jamais assez, sa prospérité se trouve probablement sur le Web…
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