Le 11 décembre, l'Association des agences de publicité du Québec (AAPQ) lançait un appel à candidatures pour former son prochain Comité relève. L'objectif était simple: dénicher une poignée de publicitaires de moins de 35 ans prêts à inciter les jeunes à prendre position sur les enjeux de l'industrie, à trouver des moyens d'en attirer davantage et offrir une perspective distincte au sein de l'AAPQ.
Bref, jouer un rôle de phare proactif en quelque sorte. Toutefois, avant d'embarquer le premier venu, l'Association souhaitait tester les lumières des intéressés. Une question brûlant les lèvres de plusieurs était donc soumise, sondant le plus grand défi auquel les agences font et feront face.
Quel est-il selon vous?
Il n'y a certainement pas de réponse absolue, mais je peux au moins vous offrir la mienne. En espérant qu'elle puisse vous éclairer un tant soit peu d'ici mon entrevue de cette semaine avec l'AAPQ, suite à ma candidature. À suivre!
Quel est le plus grand défi qui attend les agences du Québec dans les 3 prochaines années?
Le marketing a changé davantage dans les cinq dernières années qu'il l'a fait dans les 50 précédentes. Et ce n'est pas prêt de finir! La montée en puissance de la technologie marketing change la donne, et son rythme de développement ascendant pousse les agences à s'adapter et se réinventer plus vite que jamais. Dans ce contexte, il va de soi que l'agilité de celles-ci représentera un de leurs grands défis. Et cette souplesse dépasse la simple accumulation d'innovations!
Certes, l'agilité sera d'abord technologique. Déjà, les agences peinent à maintenir le rythme des avancées, mais la nécessité d'arrimer et faire converger celles-ci relèvera la barre. Cet horizon promet une efficacité marketing sans précédent, soutenu par un flot de données exponentiel. Ceci dit, les enjeux internes pointent déjà le bout du nez, sans parler du défi de vulgariser un univers qui se complexifie à vitesse grand V.
Ainsi, l'agilité devra fort probablement être aussi multicanal que multi-équipes, si ce n'est pas plutôt multi-agences. Avec toutes les nouvelles spécialisations qui se développent, ce modèle continuera fort probablement à se populariser. Toutefois, une synergie accrue sera plus que jamais nécessaire, avec des planificateurs stratégiques aussi polyvalents que polyglottes du marketing.
Et avec tous ces contacts de plus en plus étroits, tous ces canaux de plus en plus imbriqués, ils finiront forcément par déteindre les uns sur les autres. Le numérique remportant la part du lion, fort est à parier que sa capacité d'optimisation finira par donner le ton au traditionnel, qui devra devenir agile aussi. Si ce n'est pas en temps réel, ce sera au moins avec une approche par pivots. Cette philosophie sera la consécration du numérique, qui remportera finalement autant en présence et qu'en esprit.
Cela dit, pour vraiment relever le défi, la technologie devra réussir à se faire oublier. Ultimement, l'agilité sera la capacité de jongler avec tous ces changements, pour permettre de connecter avec une audience plus ciblée d'une manière plus profondément humaine.
Le meilleur est à venir!
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Jonathan Nicolas est passionné par la transformation du marketing. Ex-entrepreneur web, il est planificateur stratégique et associé chez Substance stratégies, ainsi que co-fondateur de Radiance Media. Spécialiste en web analytique, stratégie numérique et médias, il aide les entreprises à performer en tirant avantage des nouveaux processus d'achat des consommateurs et des innovations en technologie marketing. Tremblant, la Croix bleue, Collège LaSalle, V, Gaz Metro et TV5 sont d'ailleurs quelques clients auxquels il a apporté son expertise.
Conférencier et formateur, il est récipiendaire du Flèche d'or de la relève en marketing relationnel, ainsi que de 6 certifications web et plus d'une dizaine de distinctions académiques.