De « nouvelles » tendances en milieu de travail ont surgi de toute part dans les dernières années : travail hybride, travail à distance, « quiet quitting », « conscious quitting », « rage applying »… Tous des phénomènes pas si contemporains que ça, mais ce sont des termes qui reviennent souvent dans les couloirs (semi-vides) des entreprises. Le p’tit dernier ? « Career cushioning », qu’on fait en catimini ou pas. On pourrait traduire vers le français par « amortissement de carrière ». Un coussin pour assurer notre « 9 à 5 », quoi !
L’art de rechercher activement un emploi plus stable au cas où vous perdriez votre poste actuel — bonjour récession et licenciement massifs dans diverses industries — n’est pas nécessairement un concept révolutionnaire. C’est une stratégie comme une autre pour les employé·es, mais qui peut causer un réel casse-tête aux ressources humaines et aux organisations. En bref, il s’agit de garder vos options ouvertes et de prendre des mesures nécessaires pour amortir les impacts en cas d’imprévu.
Plutôt que de recommencer à consacrer des heures supplémentaires non rémunérées à un travail qui ne les satisfait pas, les travailleur·euses consacrent ce temps à diversifier leurs sources de revenus ou à rechercher de nouvelles opportunités. Le « career cushioning » consiste à laisser ses portes ouvertes, mais pas qu’en faisant de la recherche active.
Comment alors ?
En vous perfectionnant. En trouvant votre créneau. En dressant un plan de carrière. En ayant un « side hustle » si ça vous branche. En nourrissant votre réseau de contacts.
En tant qu’employé·e, vous devez chercher à rester pertinent·e en vous perfectionnant. Pour vous permettre de grandir dans votre rôle, notamment, mais aussi pour rester motivé·e et assez « challengé·e ». Ayez toujours dans la mire l’apprentissage et le développement. Dans tous les cas, il y a de fortes chances que votre employeur soit prêt à vous payer une formation. Et puis… ce ne sera jamais de trop d’avoir une nouvelle corde à son arc !
L’un des meilleurs moyens de demeurer pertinent·e est de vous spécialiser dans votre domaine d’expertise. Vérifiez vers où se dirige votre industrie dans les cinq prochaines années et devenez un·e expert·e. Parfois, la meilleure façon « d’amortir » votre carrière en douceur est de devenir indispensable dans votre rôle.
Ayez une discussion franche et ouverte avec la direction sur le cheminement de votre carrière. La transparence va dans les deux sens, et si cela vous concerne, assurez-vous que votre gestionnaire soit au parfum. Avoir une compréhension claire de votre trajectoire, ainsi que des délais impliqués, est important pour planifier l’avenir, que vous restiez dans l’organisation ou non.
Le « side hustle » n’est peut-être pas fait pour tout le monde, mais ça pourrait être une bonne solution pour ceux·celles qui souhaitent se lancer dans de nouvelles compétences ou domaines, et même transformer un passe-temps en carrière.
N’oubliez pas de nourrir vos connexions. Qui sait si vous avez à puiser dans son réseau de contacts ! Tenez à jour votre profil LinkedIn. De cette façon, les opportunités sont plus susceptibles de se présenter à vous. Comme un·e recruteur·se qui tombe sur votre profil ! Héhé!
Voyez le « career cushioning » comme une planification à long terme. Comprendre ce que vous voulez et souhaitez pour l’avenir ne peut que vous aider à avoir un filet de sécurité et de la stabilité dans votre carrière.
Source : e27, Canadian Business, Forbes