Déjà trois bougies pour le département de musique originale du studio Lamajeure, dirigé par Alexandra Stréliski, Maxime Navert et Éric Graveline, trois professionnels au parcours aussi distinct que complémentaire. Portrait d'un studio qui n'a pas fini de faire parler de lui.

«C’est vrai qu’on est complémentaires, complices — et c’est important dans un métier où tu peux avoir à faire du hip-hop le matin et du country le soir, à te retrouver sur des projets inattendus», explique celle qui est issue du milieu classique, Alexandra Stréliski. Maxime Navert, lui, a étudié en composition électroacoustique et qu’Éric Graveline plutôt vient du milieu «de l’album».

Cet esprit d'équipe est d'autant plus important dans le contexte actuel de la création musicale, dans une industrie où le temps passe de plus en plus vite. «C’est un défi de prendre le temps. Mais c’est essentiel. Chaque projet est un mandat tout à fait nouveau qui exige une différente approche, qui lui est propre. Dans ce domaine où l’offre de musique est sans cesse grandissante et de qualité, l’important ce n’est pas tant de faire une bonne toune, mais de faire LA bonne toune. Ça peut paraître évident, mais en réalité, ça prend un contrôle de qualité tout au long du processus», renchérit Maxime Navert.

Ce n'est justement qu'en ayant une écoute très aigue des idées de ses clients que le studio continue d'exceller dans son domaine. «Notre job, c’est avant tout de comprendre le créatif en face de nous», poursuit Alexandra Stréliski. «On est des traducteurs, en quelque sorte. Il faut que tu sois capable d’interpréter ce qu’un non-musicien te dit et le traduire en langage musical. Ce n’est qu’en établissant ce rapport humain, quasiment une relation d’amitié, qu’on peut vraiment comprendre le client et par conséquent ce qu’il attend de nous. Max, Éric et moi, on est très sensibles et à l’écoute, on a une approche instinctive et organique et je pense que ça parait dans la musique qu’on fait.»

Le département a rapidement su faire sa marque dans différentes sphères de la vie culturelle québécoise, de la publicité aux films, récoltant plusieurs honneurs et prix au passage. Alexandra Stréliski a, entre autres, remporté un Grand Prix artisan pour la meilleure musique originale aux Créa 2014 et a vu son album solo, Pianoscope, se démarquer sur la bande original du film oscarisé Dallas Buyers Club.

Bref, un bel avenir en perspective pour Lamajeure!