Quand deux des plus grandes régies publicitaires s’allient, ça donne LA plus illustre régie publicitaire indépendante au Québec. Sympathique rencontre avec le trio composé de Nicolas Faucher et Guillaume Bédard (MediaTonik) ainsi que de Christopher Rovny (OBOX.).
Crédit photo : Charles Mercier
Qui se ressemble s’assemble
L’une est experte en ventes programmatiques, l’autre mise sur les projets de créativité et sur les intégrations. Bien qu’elles soient en « compétition » étant donné leur nature, OBOX. et MediaTonik collaborent depuis plus de deux ans.
« Ensemble, on est meilleurs et plus forts dans tous les aspects de la vente et du service-conseil, entame Nicolas Faucher. En jumelant nos équipes, ça nous donne un positionnement très fort dans le marché. » Annonceurs et éditeurs jouissent donc d’un meilleur service, grâce à une équipe aguerrie de professionnel·les et ce, à travers tout le pays. En bossant sur une pléthore de projets, Faucher, Bédard et Rovny ont réalisé que non seulement leurs entreprises partageaient des valeurs similaires – supporter les médias d’ici, créativité, respect, transparence, plaisir et performance – ils avaient dont bien du fun à travailler conjointement. Il n’en fallait pas plus pour que la confiance s’édifie et que les discussions d’une possible fusion émergent. « Autant OBOX. que MediaTonik sont des entreprises complémentaires, autant nos personnalités le sont. On a chacun nos forces, on va bien se marier ensemble », ajoute Guillaume Bédard. « Peut-être pas se marier, mais on a une bonne complémentarité (RIRES) », lance à la blague Nicolas. Vous voyez? La franche camaraderie est palpable. Cette importante fusion viendra changer les rôles et les responsabilités des trois actionnaires pour notamment optimiser leurs forces respectives. « Entre les trois, on a vraiment un grand sentiment de respect, on s’amuse beaucoup en travaillant aussi, et c’est pour ça qu’on veut établir des projets ensemble, énonce Christopher Rovny, qui devient, dans la foulée de cette annonce, Chief Strategy Officer. Il veillera au développement technologique, à la recherche et au développement d'affaires et corporatif. Quant à Nicolas, il présidera le groupe de la régie publicitaire et veillera sur les ventes. Enfin, Guillaume devient Chief Operating Officer et veillera sur les systèmes d’opérations, les ventes programmatiques et les opérations publicitaires.
Nicolas Faucher
Crédit photo : Charles Mercier
One stop shop par excellence
Devenir l’un des plus gros joueurs dans l’industrie des médias au Canada est sans contredit l’un des bénéfices principaux découlant de cette union. Facile, quand on possède un réseau premium de plus de 40 éditeurs québécois francophones de qualité, plus de 100M+ de pages vues et 12M d’usagers par mois. Ayant comme objectif de devenir un incontournable dans le marché montréalais et torontois, MediaTonik peut désormais rejoindre toutes les cibles désirées pour ses clients (food, business/finance, lifestyle, famille, immobilier, techno, femme/homme) et même créer des opportunités sur mesure. À une époque où les médias en mangent un sacré coup avec des coupures par-ci, des restructurations par-là, c’est tout l’inverse chez MediaTonik. « On grossit, on a une meilleure présence dans le marché, alors on va offrir plus de services pour répondre aux besoins des annonceurs et bien les accompagner », exprime Guillaume. L’offre globale est grandement améliorée : qui dit une plus grosse équipe, dit plus de services, plus de compétences, plus de performance, plus de créativité et plus de technologies. Cette fusion engendrera-t-elle des changements dans les produits et les services? « Ça va nous donner beaucoup plus de temps pour développer de nouveaux formats publicitaires, détaille Christopher. Que ce soient des formats mobiles, des formats de contenu d’amplification et d’affichage d’impact. On veut davantage miser sur le développement de notre technologie. » E-shopping, first party data et meilleur ciblage ne seront pas en reste non plus.
Christopher Rovny
Crédit photo : Charles Mercier
Un partenaire privilégié
Issus du milieu des agences et des éditeurs du Québec, les trois entrepreneurs soutiennent que leur mission a toujours été de favoriser les médias locaux. Pas par simple charité ou pour la bonne cause, précise le trio. C’est parce que celui-ci estime fermement que les solutions qu’il propose est tout aussi performant, sinon plus que les GAFAM de ce monde. « Si on veut un écosystème médiatique en santé, il faut supporter et avoir confiance dans la qualité des médias et des éditeurs d’ici. Évidemment, le défi est de prouver que d’investir dans les médias d’ici est tout aussi efficace. C’est un combat quotidien, mais qu’on gagne petit à petit », révèle Guillaume. Optimiste envers l’avenir, le groupe a observé une conscientisation et une volonté accrue venant des annonceurs québécois et canadiens de supporter les médias d’ici. En ce sens, MediaTonik travaille également sur la mise en place, avec un comité, d’une politique ESG (environnement, social et gouvernance), valeur chère à ses yeux. Au moment d’écrire ces lignes, deux initiatives sont déjà entamées. D’un, réduire l’empreinte écologique, grâce, entre autres, à la réduction des bureaux, favoriser le transport en commun. Deuxièmement (et sans surprise!), choisir à 100% les médias locaux pour minimiser la chaîne d’approvisionnement programmatique.
« S’il n’y a pas d’investissement, s’il n’y a pas d’efforts qui sont faits, les éditeurs vont poursuivre dans la décroissance. Cette fusion permet d’accélérer rapidement la croissance et d’assurer une présence plus soutenue dans le marché. En étant plus grand, plus fort, et plus présent que jamais, on devient un partenaire privilégié », affirme Nicolas. Malgré le contexte fragile des dernières années, cette alliance de taille prouve que l’évolution n’est pas impossible et vient renforcer la mission première du groupe, qui est d’assurer l’intégrité et la pérennité des éditeurs d’ici. Dans sa constante poursuite à créer des solutions créatives et des intégrations qui aident les annonceurs à atteindre leurs objectifs, MediaTonik espère assister les éditeurs à survivre et à croître. Faites-lui confiance, pour le bien de notre écosystème médiatique. Ça vaut le coup, non?
Guillaume Bedard
Crédit photo : Charles Mercier