Un OBNL québécois offre un soutien de tous les instants aux travailleurs des domaines de la communication. Son nom : le BEC. Portrait d’un aidant qui veille au bien-être de nos créatifs québécois.

« Contacter le BEC devrait être un réflexe pour les travailleurs du milieu des communications. Nous sommes là pour aider. Il n’y a aucun mal, aucun tabou à solliciter de l’aide, jamais. »
— Valérie Charest, gestionnaire du Bénévolat d’Entraide aux Communicateurs (BEC)

L’auteur de ces lignes l’avoue : il n’avait encore jamais entendu parler du BEC. Au moment d’entrer en contact avec son personnel, il craignait d’ailleurs de se buter à une boîte vocale en employant leur ligne téléphonique 1-888. Surprise : au bout du fil, une voix (une vraie!) de jeune femme se fait entendre à la première sonnerie. Il s’agissait de Valérie Charest, gestionnaire du Bénévolat d’Entraide aux Communicateurs. Nous avions une proposition à lui faire. « Le BEC en couverture du Grenier magazine, pour vrai? Wow! C’est tellement une belle nouvelle! »

La mission


Parler du BEC est effectivement une belle nouvelle en soi. Surtout si l’on se fie au nombre de travailleurs du domaine des communications qui ignorent encore l’existence de ce trop rare type d’organisme à offrir une aide sur mesure aux professionnels des communications. « Rare? C’est le seul! corrige gentiment Valérie Charest. Nous sommes là pour aider les communicateurs à mieux faire face à leurs problèmes, qu’ils soient personnels, professionnels ou financiers. Nous sommes d’abord un centre d’appels ouvert en tout temps pour entendre et conseiller les gens du milieu des communications. Mais le BEC peut aussi intervenir de façon encore plus pragmatique, si la situation le commande. On parle ici de soins en santé mentale, en psychothérapie ou encore d’aide financière. Les gens peuvent aussi simplement nous appeler pour obtenir des conseils quant à leur réorientation de carrière ou bien pour faire une refonte de C.V. Nous couvrons large et nous ne sommes vraiment pas difficiles à rejoindre. »

Une compréhension du milieu


Valérie est pour l’instant la seule employée du BEC. « Mais nous comptons sur des bénévoles extraordinaires, souligne-t-elle. Des gens qui veulent faire une différence. Il faut connaître le domaine des communications pour savoir à quel point ce peut être un milieu difficile. Je le sais, j’ai moi-même déjà travaillé en agence. C’est un monde très compétitif, les horaires de travail sont difficiles… Il n’est pas rare de sortir du bureau le soir à des heures impossibles. Pour la famille et les relations sociales, ce n’est pas l’idéal. Le stress qui en découle peut faire perdre le cap à certains moments. »

Et les communicateurs communiquent-ils leurs appels à l’aide? « Notre volume d’appels est élevé, mais il devrait être le double, poursuit Valérie. On sait que plusieurs personnes sont encore gênées d’entrer en contact avec nous. D’autres ne veulent pas se prévaloir de leur droit de nous contacter parce qu’ils ont peur de nous déranger. Laissez-moi dire que nous existons expressément pour ça : nous faire déranger! »

Valérie Charest, gestionnaire du Bénévolat d’Entraide aux Communicateurs (BEC)

Le cas Québec


Présent dans la belle Province depuis 2004, le BEC est la cellule québécoise d’un organisme pancanadien : le NABS. Il faut cependant noter que, sur les 1200 heures d’actions posées par le NABS en 2015, plus de 800 étaient consacrées au Québec seulement. « Les Québécois sont des émotifs, dit Valérie Charest. En création, c’est une qualité extraordinaire. Ce qui est bien, c’est qu’ils sont assez près de leurs émotions pour accepter de consulter. Le bon côté de la chose, c’est que les Québécois ont l’habitude de prendre le téléphone à un moment où il y a encore de l’espoir; dans le reste du Canada, on téléphone malheureusement quand on a la corde au cou. Ça fait toute la différence quand on a la chance de traiter un cas en début de crise. »

Les fonds


Les opérations du BEC sont financées par des fonds provenant entièrement de l’industrie privée. « Nous n’avons pas droit aux subventions, confirme Valérie. Chaque don est TRÈS apprécié. Cela dit, il faut savoir que les fonds que nous récoltons sont distribués sur l’ensemble du Canada. L’argent récolté par le BEC équivaut à 25 pour cent de la masse salariale canadienne. En contrepartie, pour soutenir nos ressources, le Québec retire à lui seul 68 pour cent des fonds canadiens. » Une statistique qui démontre à quel point le BEC mérite d’être découvert. « Je me dois absolument de parler de notre campagne publicitaire La com, c’est pas toujours comique et de l’agence KBS+, qui a gracieusement accepté de faire les visuels pro bono. Vous pouvez effectivement la voir sur notre site Web. Notre campagne est splendide, mais il reste que nos meilleurs ambassadeurs sont évidemment ceux qui ont eu recours à nos services; ceux qui nous ont appelé pour des conseils. Parlez du BEC à vos proches qui travaillent en communication. C’est un petit geste qui pourrait avoir une grande incidence! »

Besoin de jaser? Les bénévoles du BEC sont à votre écoute 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Composez le 1.888.355.5548.
Pour plus d’informations sur le BEC, rendez-vous au www.le-bec.org.


Article paru dans le Grenier magazine du 22 février. Pour vous abonner, cliquez ici.